Lukas Engelberger préconise une ouverture par étapes. «D'un point de vue social ou psychologique, cette solution est meilleure», déclare-t-il dans un entretien diffusé vendredi par les journaux francophones du groupe de presse Tamedia. «Tout lever d'un coup donnerait l'impression que c'est la fin» de la pandémie.
Or, remarque le ministre bâlois de la santé, un tiers des tests sont actuellement positifs en Suisse et une quinzaine de décès sont enregistrés quotidiennement. «Il faut éviter que les chiffres ne repartent à la hausse». Une certaine prudence permettrait d'observer les conséquences des allégements et «de réagir si nécessaire», estime-t-il.
Cantons favorables à une retour à la normalité
Au cours de la consultation lancée par le Conseil fédéral, une majorité de cantons a choisi un retour rapide à la normalité plutôt qu'une levée des restrictions par étapes. Les petits cantons de Suisse centrale (ZG, SZ, UR, NW/OW, GL) sont les plus pressés. La plupart des autres cantons se montrent plus prudents.
Les positions divergent cependant sur l'obligation du masque sanitaire dans les transports publics, commerces et hôpitaux. «Je note que les cantons qui privilégient la variante la plus rapide plaident malgré tout pour un maintien du masque dans certains cas, comme les transports publics ou les hôpitaux», remarque Lukas Engelberger.
«Le jour où on pourra l'enlever partout, ce sera vraiment le signe que le coronavirus sera derrière nous», souligne-t-il. Pour le suivi de l'épidémie, Lukas Engelberger plaide pour un système de surveillance plus fort que celui de la grippe, Sentinella.
«L'obligation d'annonce et l'isolement doivent rester en place», dit-il. Il appelle à maintenir également une stratégie de tests «pour garder une visibilité sur ce qu'il se passe et pouvoir réagir, si de nouveaux variants apparaissent».
(ATS)