Luisa Neubauer, jeune écolo allemande
Elle parle de «faire exploser un pipeline»

Luisa Neubauer, la jeune figure de proue du mouvement climatique allemand, a choqué avec une déclaration selon laquelle elle prévoirait de faire exploser un pipeline. Après coup, elle a précisé qu'il s'agissait d'une blague.
Publié: 16.06.2022 à 06:10 heures
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Dernière mise à jour: 16.06.2022 à 10:09 heures
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Luisa Neubauer, 26 ans, est le visage de la jeunesse climatique allemande.
Photo: imago images/Jürgen Heinrich
Blick

Sur Instagram, l’activiste climatique allemande Luisa Neubauer parle de faire exploser un pipeline à l'occasion du Copenhagen Democracy Summit: «Nous pensons à faire sauter un pipeline», a lancé la jeune femme de 26 ans dans sa story. Toutefois, la menace s'est révélée n'être qu'une plaisanterie. Semble-t-il.

Le pipeline en question: l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP). Il doit relier l’Ouganda à la Tanzanie à partir de 2025. Les partisans du projet espèrent qu’il permettra de réduire de manière décisive la pauvreté dans les deux États. Cependant, les activistes comme Luisa Neubauer déplorent que la mise en service de l’oléoduc aggrave la crise climatique.

Référence à un activiste climatique radical

La plaisanterie apparente de l’Allemande n’est pas sans rappeler le livre «Comment saboter un pipeline?» de l’activiste climatique radical suédois Andreas Malm. Il y appelle à la destruction de biens et au sabotage d’installations industrielles afin de lutter contre le réchauffement climatique. L’auteur estime que les dommages causés aux SUV et aux mines de charbon sont totalement justifiés.

Alors, les Jeunes pour le climat se détourneraient-ils de leur stratégie non-violente pour adopter une approche plus radicale? Contactée par «Bild», Luisa Neubauer n'a pas souhaité s’exprimer sur cette blague. Elle a néanmoins déclaré que «le projet de méga-oléoduc prévu en Afrique produirait à lui seul près d’une demi-gigatonne de CO2. C’est pourquoi nous travaillons depuis des mois avec des activistes de la région, c’est-à-dire l’Ouganda et la Tanzanie, ainsi qu’avec de nombreuses personnes de France, contre ce pipeline que le groupe français Total veut construire.»

En plus de se mobiliser sur les réseaux sociaux, le mouvement climatique est en contact avec le gouvernement français, les investisseurs potentiels et les assureurs du pipeline.

(Adaptation: Valentina San Martin)

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