Ce qui était autrefois encore considéré comme l'été du siècle se répète à des intervalles de plus en plus courts, a déclaré le conseiller national bernois samedi, dans son discours d'ouverture de l'assemblée. La protection des ressources naturelles est une grande tâche - pour ne pas dire LA grande tâche de notre époque, a-t-il poursuivi. Et avec la menace d'une crise aiguë de l'approvisionnement énergétique, un nouveau problème s'y est ajouté.
«Le message est limpide: le temps des énergies fossiles est révolu», a souligné Jürg Grossen. Pourtant, ces dernières années, on n'a pas réussi à mettre en place les bonnes incitations. Les milieux conservateurs de droite ont torpillé et freiné le tournant énergétique. Et ce, bien que la technologie soit depuis longtemps mûre pour produire suffisamment d'électricité à partir de sources renouvelables, a dénoncé le Bernois.
Comme mesures concrètes, le président des Vert'libéraux demande notamment la conclusion d'un accord sur l'électricité avec l'Union européenne et une numérisation du réseau électrique afin de mettre un terme au gaspillage d'énergie.
«L'heure tourne»
A court terme, il faut en outre que le Conseil fédéral établisse un plan clair sur la manière de procéder en cas d'urgence et qu'il communique de façon compréhensible et crédible. Le gouvernement doit revoir sa copie: «L'heure tourne».
On voit partout que la Suisse n'est pas une île, a souligné Jürg Grossen. La paix et la prospérité ne peuvent être assurées qu'en coopérant avec d'autres Etats. C'est pourquoi il faut, selon le président des Vert'libéraux, une nouvelle version de l'accord-cadre avec l'UE ou une adhésion à l'EEE, mais aussi une interprétation moderne de la neutralité.
Jürg Grossen a en outre esquissé les objectifs de son parti pour les élections fédérales de l'année prochaine: une part électorale de plus de 10%, un retour au Conseil des Etats et un siège au Conseil fédéral.
Le parti a arrêté en outre ses mots d'ordre pour les votations du 25 septembre. Il recommande de voter quatre fois «oui».
Soutien à la révision de l'AVS
Les délégués ont soutenu les deux parties de la révision de l'AVS par 159 voix sans opposition, ont indiqué les Vert'libéraux dans un communiqué. La réforme permettra d'atténuer la pression sur le financement de l'AVS et de protéger les rentes des femmes. Mais le PVL attend des solutions dans le cadre des débats prochainement au Parlement concernant la réforme de la prévoyance professionnelle.
Les délégués ont accepté l'abolition partielle de l'impôt anticipé par 159 voix contre 3. La réforme sera rentable pour la Confédération, les cantons et les communes. «Le projet renforce le service public et les infrastructures publiques», selon le parti.
Enfin, les Vert'libéraux se sont aussi positionnés en faveur de l'initiative sur l'élevage intensif, par 137 voix contre 14. Le PVL dit s'engager pour «une agriculture durable couplée à une protection des animaux exemplaire».
(ATS)