L'organe de surveillance Swissmedic et la commission fédérale pour les vaccinations doivent «décider uniquement sur la base des données et des faits disponibles», déclare Rudolf Hauri dans un entretien diffusé mardi par le journal alémanique Tages-Anzeiger. Mais la Suisse ne devrait pas trop attendre, poursuit-il. Dans certains pays européens et aux États-Unis, la troisième injection du vaccin est en cours d'administration.
Cette dose de rappel n'est pas nécessaire pour tout le monde, indique pour sa part dans le Blick Christoph Berger, le président de la commission fédérale pour les vaccinations (CFV). «La population normale n'a certainement pas besoin d'un rappel cette année». Il n'y a pas d'indication que la protection des vaccins à ARN messager s'affaiblisse pour ce groupe, ajoute-t-il.
Une dose de rappel pour augmenter la protection
La situation est cependant différente pour les plus de 80 ans, relève-t-il. Les données anglaises ont montré une tendance à une légère diminution de la protection vaccinale dans ce groupe, poursuit-il. L'efficacité du vaccin «probablement en légère baisse» dans cette catégorie devrait augmenter de 85 à 95% avec la dose de rappel. Mais il est difficile de savoir combien de temps durera cette protection accrue, précise Christoph Berger.
Pour les plus de 65 ans présentant des facteurs de risque, la situation n'est pas claire. Les résultats sont différents, mais aucun d'entre eux ne montre une diminution significative de la protection, note le président de la CFV. Dans le cas des personnes à risque âgées de moins de 65 ans, il n'y a aucune diminution de la protection vaccinale, ajoute-t-il
Les cantons sont prêts
La troisième dose est actuellement autorisée en Suisse pour les personnes immunodéprimées qui n'ont pas pu acquérir une protection suffisante après les deux injections du vaccin anti-Covid-19. Elle fait partie de l'immunisation de base et non d'une vaccination de rappel, explique Rudolf Hauri.
Une décision de Swissmedic sur la troisième injection pourrait tomber d'ici à la fin octobre, a indiqué lundi soir dans l'émission «10 vor 10» de la télévision alémanique SRF le chef de la section autorisation de l'organe de surveillance, Claus Bolte.
Dès que Swissmedic a donné son accord, il faut environ deux semaines à la commission fédérale pour les vaccinations pour émettre une recommandation, note Christoph Berger. La plupart des cantons sont prêts à commencer à administrer la troisième dose immédiatement, selon Rudolf Hauri.
(ATS)