Genève ou Bâle? La décision de la ville-hôte de l'Eurovision 2025 se résume en un duel entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. La SSR et le comité d'organisation du plus grand concours de chant au monde dévoileront leur verdict en cette fin du mois d'août.
Mais comment faire pour que Genève remporte la mise? Blick s'est tourné vers les personnalités de premier plan et les stars de Suisse romande. Pas moins de 70 artistes, politiques, sportifs et entrepreneurs ont répondu à notre appel.
Pas mal de Genevois, évidemment, mais pas seulement. Tous les cantons romands sont représentés. Chacune et chacun y est allé de son argument — parfois chauvin, parfois pragmatique — qui fait de la cité de Calvin la meilleure candidate à ses yeux. De quoi faire peut-être pencher la balance du côté de la ville internationale, berceau de l'Union européenne de radio-télévision (UER), fondatrice de l'Eurovision...
Pour découvrir le nom et les arguments de tous les membres de cette liste de soutiens, parcourez nos galeries d'images. Et cliquez sur les photos pour lire la totalité de leurs argumentaires.
Les artistes et la culture se mobilisent
Les artistes et autres saltimbanques sont ceux qui s'en sortent le mieux, au moment de trouver des arguments imparables. Marie-Thérèse Porchet (ou plutôt Joseph Gorgoni) y voit une occasion d'enfin «faire la fête». Le DJ et musicien MOSIMANN fait fièrement appel à ses racines genevoises. Enfin, certains y vont de leur pique: Vincent Veillon (sans Kucholl) espère que les Romands pourront ainsi «découvrir Genève».
Du côté des festivals de musique, des organisateurs de concerts et de spectacle, et des responsables de musées, on se réjouit à l'idée de voir cet immense événement culturel poser ses valises au bout du Léman. Même le Paléo et le Montreux Jazz, via leurs patrons Daniel Rossellat et Mathieu Jaton, ont accordé leurs violons. Aussi bien les artistes que la région ont, selon eux, tout à y gagner.
Pour le plus bel argument pro-Genève, il faut se tourner vers les réseaux sociaux et la télé. De son côté, l'influenceur littéraire aux milliers d'abonnés Martin Boujol (@la.nuit.sera.mots) cite joliment l'auteur argentin Jorge Luis Borges, pour lequel il n'y avait pas de ville «plus propice au bonheur» que Genève. De son côté, le chef cuisinier, star de Top Chef et «passionné de musique», Danny Khezzar ne manque pas l'occasion de soutenir sa ville d'adoption.
Du beau monde du côté de l'entreprise et du sport
La mannequin devenue entrepreneuse digitale Xenia Tchoumitcheva souligne la splendeur de la cité internationale. Dans son message de soutien, le médecin Didier Pittet, expert de la désinfection des mains, en profite pour nous rappeler aux bons souvenirs de la période Covid. Même David Fattebert, directeur des CFF pour la Suisse romande, verrait d'un bon œil que Genève remporte la mise.
Toujours dans les personnalités qui, a priori, n'ont pas grand-chose à voir avec l'Eurovision, une poignée de sportifs et d'acteurs de ce milieu ont répondu positivement à notre requête. Michel Pont aimerait bien voir l'Eurovision animer sa ville. Il n'y a pas que le foot dans la vie, pareil pour le hockey ou le judo. Et oui... même au FC Sion dans la famille Constantin, on supporte Genève.
Des politiques de tous cantons et de tous bords
Ce n'est pas une surprise, c'est du côté de la politique que la motivation à accueillir l'Eurovision 2025 est au plus haut. Dans tous les cantons, plusieurs politiciens et politiciennes se montrent favorables à la candidature genevoise.
Et ce soutien va de gauche à droite, en particulier à Genève même. Des membres des Vert-e-s, du Parti socialiste (PS), du Centre et du Parti libéral-radical (PLR) se sont manifestés. Du côté du Mouvement citoyens genevois (MCG) de Mauro Poggia et Daniel Sormanni, on approuve aussi la démarche.
Non loin de Genève, les autorités du Canton de Vaud aimeraient bien, elles aussi, récolter les bénéfices potentiels de l'organisation de l'Eurovision chez le voisin. Aussi, la politique vaudoise a répondu présente. Pierre-Yves Maillard comme Pascal Broulis, Jacqueline de Quattro comme Nuria Gorrite. Même le syndic de Lausanne Grégoire Junod estime qu'en dehors du sport, «l’heure n’est plus à la concurrence».
Enfin, les autres cantons romands ne sont pas en reste. Céline Vara à Neuchâtel, Christian Darbellay en Valais ou Valérie Piller Carrard à Fribourg sont de la partie. Pour ce qui est du Jura, même le maire de Delémont Damien Chappuis voit en Genève la ville «qui rayonne le plus au niveau international».
Alors, ces soutiens et ces arguments à la pelle suffiront-ils? Réponse le 30 août, du moins selon nos sources.