Balade champêtre, visite à la ferme, découverte du patrimoine... la vie des petits écoliers Romands est depuis longtemps rythmée par de ponctuelles classes vertes, ces journées hors de la classe où l'on prend un bol d'air frais, ensemble. Cela risque d'être de plus en plus rare pour les élèves du primaire à Genève. Comme l'écrit «20 minutes» lundi, le Département de l'instruction publique a revu à la baisse la subvention allouée aux courses d'école.
Dans les faits, l'État a joint l'aide financière cantonale, qui était de 15 francs par enfant, et communale, variant selon les localités mais de 25 francs par tête en Ville. Ce nouveau subside combiné s'élève désormais en moyenne à 21 francs par écolier et par sortie. C'est moitié moins qu'avant en ville de Genève, où 12'700 bambins seront touchés.
Renforcer les liens face aux violences
Le corps enseignant et la Société pédagogique genevoise (SPG) sont énervés. La présidente de cette dernière confie au quotidien que ces excursions renforcent le lien entre élèves. Un moment précieux dans un contexte de violences en augmentation dans les établissements scolaires.
Cette décision découle d'un projet de loi socialiste et d'une décision du Tribunal fédéral, visant la gratuité des sorties. Il est désormais impossible de demander aux parents de mettre la main à la poche — jusqu'alors, une partie de la somme était fournie par les familles, les élèves défavorisés bénéficiant de subventions des communes. Pour la SPG, le nouveau système entraînera dès lors une diminution des activités.