Les 5 actus suisses du jour
L'EPFL est-elle liée à la livraison de drones tueurs à l'Iran?

Au menu de ce jeudi 9 janvier: L'EPFL et les drones tueurs iraniens, la capsule à suicide, Rösti et l'initiative sur les multinationales responsables, le trop-plein d'électricité suisse, et pour finir l'ATE définit ses exigences 2025.
Publié: 06:20 heures
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Dernière mise à jour: 09:28 heures
Mohammed Abedini aurait utilisé ses compétences développées à l'EPFL pour fabriquer des drones tueurs iraniens.
Photo: Bloomberg via Getty Images

Qu'est-ce que peut bien nous réserver ce jeudi 9 janvier? Pour y répondre, Blick, avec l'appui de l'ATS, vous propose cinq infos suisses qui vont compter aujourd'hui. Tour d'horizon:

1

L'EPFL et les drones tueurs iraniens

Si l'Iranien Mohammed Abedini, accusé de trafic d'armes et arrêté en Italie, a utilisé à des fins militaires des compétences qu'il a développées dans le cadre de son engagement entre 2019 et 2022 comme collaborateur scientifique dans un laboratoire de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), «c'est à notre insu et, bien entendu, sans notre soutien», indique jeudi de manière anonyme dans «24 heures» et la «Tribune de Genève» son ancien responsable de recherche. L'entreprise Illumove, que l'ex-post-doctorant avait créée dans le parc d'innovation de l'EPFL, ne visait qu'un «usage civil», ajoute le responsable. La technologie devait entre autres offrir des traqueurs de mouvements pour différents sports, notamment pour les courses hippiques, relève-t-il encore. Mohammed Abedini est accusé d'avoir livré des composants électroniques faisant l'objet de sanctions aux gardiens de la révolution islamique grâce à son entreprise fictive basée à Lausanne. Une attaque de drones fabriquée par l'entreprise de l'Iranien avait fait trois morts. 

2

La capsule à suicide était connue des autorités

Les autorités suisses étaient informées du projet de la capsule à suicide «Sarco» bien avant sa première utilisation à Schaffhouse à la fin septembre, rapportent jeudi le «Tages-Anzeiger», la «Berner Zeitung», la «Basler Zeitung» et le «Bund». Des documents montrent que l'organisation à l'origine du projet, The Last Resort, avait informé le ministère public et le médecin cantonal de la procédure plusieurs mois auparavant. Des documents médicaux de personnes souhaitant se suicider, une preuve de leur capacité de discernement et une lettre d'accord de leurs proches avaient également été transmis. Le ministère public a cependant refusé de consulter ces documents et s'est clairement prononcé contre l'utilisation de la capsule.

3

Rösti contre les multinationales responsables

Comité d'initiative et Conseil fédéral présentent séparément jeudi leurs arguments au sujet de l'initiative pour la responsabilité environnementale, soumise à votation le 9 février. Soutenus par le PS et les milieux écologistes, les Jeunes Vert-e-s veulent, avec leur texte, que l'économie suisse, y compris ses importations, se réinsère dans les limites naturelles terrestres d'ici à dix ans. Le ministre de l'environnement Albert Rösti y est opposé, estimant que l'initiative va trop loin. Le délai de dix ans aurait de trop fortes conséquences économiques et sociétales, selon lui.

4

La Suisse a de l'électricité à revendre

La Suisse a livré le 3 janvier de grandes quantités d'électricité à l'Allemagne afin d'éviter une surcharge du réseau électrique dans le Bade-Wurtemberg, écrivent jeudi l'Aargauer Zeitung, la St. Galler Tagblatt et la Luzerner Zeitung. 2350 mégawatts ont été injectés dans le réseau allemand, ce qui correspond au double de la puissance de la centrale nucléaire de Leibstadt (AG). La surcharge était due à une surproduction d'énergie éolienne dans le nord de l'Allemagne, ce qui a bloqué le réseau. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité suisse Swissgrid explique dans les journaux que de telles mesures dites de redistribution se multiplient avec les énergies renouvelables.

5

L'ATE fixe ses priorités face à la rigueur budgétaire

L'Association transports et environnement (ATE) présente jeudi à Berne ses priorités et ses revendications pour l'année 2025, une année lors de laquelle la politique des transports, comme de nombreux autres domaines, sera confrontée à des programmes d'économie. L'association profitera aussi de l'occasion pour tirer un bilan intermédiaire de la politique climatique, dix ans après l'accord de Paris sur le climat.

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