Le cas avait secoué la région de Haslen (GL) et laissé les enquêteurs perplexes. En février 2020, un incendie s'était soudainement déclaré dans une maison inoccupée depuis des années. Un passant avait alerté les pompiers après avoir vu de la fumée s'échapper de la maison en bois. L'intervention, complexe, avait nécessité l'aide d'une nacelle élévatrice spéciale pour maîtriser l'incendie.
Le bâtiment avait ensuite été fouillé à la recherche de témoins ou de preuves, mais rien ni personne n'avait été trouvé. Mais aujourd'hui, plus de doutes: on connaît le coupable. Il s'agit d'un homme de 58 ans, condamné par ordonnance pénale pour avoir «provoqué un incendie par négligence». On ne sait pas comment les enquêteurs ont mis la main sur l'homme... qui est un ancien pompier, rapporte le «Südostschweiz».
Il aurait quitté les lieux sans éteindre le feu
L'ordonnance pénale de l'homme montre que ce dernier s'était rendu plusieurs fois dans la maison au cours des semaines précédant l'incendie. Il aurait fait du feu dans le poêle en faïence, bien que celui-ci n'ait pas été contrôlé depuis des années et qu'il ne soit plus en état de fonctionner.
Compte tenu de son ancien métier, l'homme aurait dû être vigilant et reconnaître le danger, estime le Ministère public. Un feu couvant se serait déjà déclaré quelques jours avant le gros incendie. Le jour de l'incident, l'homme aurait réitéré son expérience, selon l'ordonnance pénale. L'homme aurait quitté les lieux «sans avoir complètement éteint le feu dans la chambre de combustion». Les flammes se sont donc propagées, provoquant l'incendie.
Son propre appartement incendié?
Un an et demi après l'incendie mystère, l'homme de 58 ans a lui-même dû faire intervenir les pompiers dans son propre appartement. L'ex-pompier aurait mis le feu à un seau rempli de déchets, de papier et de bois, engendrant une forte fumée dans son appartement… La faute à un seau rempli de déchets, de papier et de bois auquel il avait mis le feu. «Le feu qui s'est déclaré a entraîné un fort dégagement de fumée dans l'appartement, et la fumée s'est propagée de l'appartement à l'immeuble», indique l'ordonnance pénale.
L'homme fait parler de lui – mais son chien aussi! Dans un restaurant de Schwanden (GL), le protégé du pompier à la retraite avait mordu un client. Cet incident a également été pris en compte dans l'ordonnance pénale concernant la maison en bois. L'homme de 58 ans aurait dû mieux gérer l'incendie et son chien.
Des insultes par lettre
Mais la liste des faits qui lui sont reprochés ne s'arrête pas là: il aurait notamment traité un autre homme de «saleté», d'«escroc» et de «salaud» par écrit. Pour ces délits, l'intéressé écope d'une peine pécuniaire avec sursis plus une amende de 8000 francs avec un délai d'épreuve de quatre ans. On ignore à combien s'élèvent les dommages et intérêts réclamés par les propriétaires de la maison en bois.