Ces deux jeunes hommes sont soupçonnés d'avoir rendu accessible en Suisse la propagande de l'Etat islamique (EI). L'organisation terroriste publie une revue hebdomadaire en langue arabe. Le Ministère public de la Confédération (MPC) accuse deux Suisses de 22 et 28 ans d'en avoir traduit certains numéros en allemand, dévoile la RTS ce dimanche 2 février.
Interrogé au «19h30», le délégué du Réseau national de sécurité Martin von Muralt ne préconise pas la méthode répressive face aux jeunes qui se tournent vers la radicalisation en Suisse en raison d'un recrutement à distance sur internet et les réseaux sociaux. En effet, le MPC vient d'atteindre un nombre record de procédures liées au terrorisme en Suisse. Un enfant de 11 ans a récemment été interpellé en Valais pour des soupçons.
Radicalisation depuis la Suisse
«Il faut s'attendre à ce que demain ces radicalisations soient des radicalisations politiques indigènes, qui se nourrissent des défis et de la polarisation de nos sociétés», exprime-t-il au téléjournal. Il évoque notamment «la montée de l'extrême droite» et des politiques nationalistes, comme risque de futures menaces.
Pour l'expert de la Confédération en matière de sécurité, le contexte actuel est favorable à la radicalisation des jeunes, voire des enfants, pour plusieurs raisons. Entre la santé mentale en berne chez les jeunes, le contexte politique international propice à la polarisation – notamment au sujet de la guerre au Proche-Orient – et les réseaux sociaux qui véhiculent des images «dures à digérer», le cocktail est réuni.