Les scandales environnementaux font régulièrement la une des journaux. Qu'il s'agisse de l'émanation de gaz hilarant en Valais ou de la contamination de la nappe phréatique dans le canton d'Argovie: en Suisse aussi, la nature subit des dommages en raison de négligences ou de comportements délibérément erronés. Blick a dressé une liste des scandales environnementaux qui ont fait parler d'eux.
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Fuite de protoxyde d'azote chez Lonza à Viège (VS)
En 2020, la catastrophe climatique de Viège a fait la une des journaux. Dans l'usine du groupe pharmaceutique Lonza à Viège (VS), des milliers de tonnes de gaz hilarant avaient été rejetées dans l'atmosphère pendant des décennies. Le problème: le protoxyde d'azote est environ 300 fois plus nocif pour le climat que le CO2! Cela signifie que l'usine valaisanne a été responsable pendant des années à elle seule de 1% de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre en Suisse. Lonza a réagi par la suite en installant un catalyseur qui a permis de réduire les émissions de protoxyde d'azote à presque zéro. Ce gaz n'est pas toxique pour l'homme en faible concentration.
Raffinerie de Collombey (VS)
En novembre 2008, une énorme catastrophe écologique s'est produite dans la raffinerie Tamoil de Collombey (VS). Pendant plusieurs jours, 151'000 litres d'essence se sont écoulés de la raffinerie jusque dans le Rhône et ont pollué la nappe phréatique. Tamoil a par la suite continué de susciter des critiques et le gouvernement valaisan a menacé à plusieurs reprises de retirer l'autorisation d'exploitation. En 2015, la raffinerie a été fermée et depuis, le démantèlement est en cours.
Carrière de Mitholz (BE)
En 2021, un scandale environnemental dans le Kandertal (BE) a ébranlé le pays. On apprenait alors que des boues de béton toxiques et d'autres matériaux pollués avaient été éliminés illégalement pendant des années dans la carrière de Mitholz. Du ballast pollué, particulièrement explosif, provenant de l'assainissement du tunnel de faîte du Lötschberg y avait également été entreposé de manière interdite. 4000 tonnes de matériaux ont dû être éliminées par la suite, et plusieurs procédures judiciaires ont suivi. Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de prouver un effet direct du matériau toxique sur la mort des poissons dans le lac bleu tout proche.
Décharge de déchets spéciaux à Kölliken (AG)
La décharge de déchets spéciaux de Kölliken (AG) a tenu la Suisse en haleine pendant des décennies. Des déchets toxiques y étaient entreposés depuis les années 1970. Mais il s'est rapidement avéré que le poison de la décharge s'était répandu dans l'environnement. Des poissons sont morts, la nappe phréatique a été polluée et les odeurs ont vite été pestilentielles. En 1985, la décharge a été fermée. Mais comme les rejets continuaient à polluer l'environnement, il a été décidé d'assainir la décharge. Au total, 664'000 tonnes de matériaux ont dû être éliminées à partir de 2005. Afin d'éviter les nuisances sonores et olfactives lors du démantèlement, la plus grande halle de Suisse a été construite au-dessus de l'ancienne décharge, dans laquelle régnait une dépression permanente. En raison de la puanteur et des vapeurs toxiques, l'accès n'était possible qu'en combinaison de protection étanche à l'air avec masque à gaz et bouteille d'air respirable. L'assainissement a duré jusqu'en 2018, date à laquelle la halle a été démantelée. L'assainissement a coûté environ 900 millions de francs.
