La naturalisation ordinaire est plus sélective depuis l'introduction de la nouvelle loi sur la naturalisation en 2018. Près de deux tiers des demandes proviennent de personnes hautement qualifiées et aisées, selon une étude.
Nouveaux critères restrictifs en 2018
De nouveaux critères d'intégration plus restrictifs ont été introduits en 2018. Notamment les connaissances linguistiques et l'indépendance économique. Pour les personnes moins aisées et peu qualifiées, ces critères sont des obstacles importants.
Ainsi, les détenteurs d'un permis C qui ne sont pas allés plus loin que l'école obligatoire a passé de 23,9 à 8,5%. Au contraire, les personnes étrangères hautement qualifiées représentent 57% des naturalisés, contre un tiers selon l'ancien droit. Pour la commission fédérale des migrations (CFM), il s'agit là d'une dérive, indique-t-elle jeudi dans un communiqué. Elle formule donc neuf propositions afin de concevoir une naturalisation plus inclusive.