Le printemps n'est pas pour tout de suite
Si le vortex polaire se sépare, il fera vraiment froid, mais...

Le printemps commencera-t-il déjà à la mi-février? Probablement pas. Les prévisions incertaines et l'air froid continueront d'apporter une touche hivernale durant les prochains jours. Ceux qui espéraient un début de printemps précoce risquent d'être déçus.
Publié: 06:09 heures
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En Suisse, les températures varient actuellement entre trois et six degrés selon les régions.
Photo: Getty Images
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Angela Rosser

Impossible de prédire comment les températures vont évoluer ces prochains jours, explique le météorologue Roger Perret à Blick. La présence actuellement d'une goutte froide, ou dépression d'altitude, sur le nord-ouest de la France rend la tâche des spécialistes ardue. «Elles sont imprévisibles et rendent les prévisions particulièrement difficiles», explique l'expert de MeteoNews. Après plusieurs jours d'une situation anticyclonique, avec du stratus en plaine et du soleil en montagne, les choses vont gentiment changer, mais il est encore trop tôt pour savoir comment. Et tout dépendra donc de la progression de cette goutte froide. Il pourrait ainsi pleuvoir légèrement sur l'ouest de la Suisse en début de semaine prochaine, avec des températures de saison. Mais il pourrait également y avoir du soleil, le tout dans une relative douceur. 

Dès la mi-février, une autre variable risque de venir compliquer encore plus les choses. Selon le modèle européen, c'est à ce moment-là que le vortex polaire, une zone de basse pression située au-dessus de la région arctique durant la saison hivernale, pourrait se diviser. Si ce dernier se déplace vers l'Europe centrale, il risque de provoquer un violent choc thermique, comme le rapporte le portail weather.com.

Le vortex polaire se forme dans les régions polaires en hiver parce qu'il y fait extrêmement froid et que celles-ci ne reçoivent presque pas de rayonnement solaire. Le tourbillon enferme pour ainsi dire l'air polaire froid et l'empêche d'atteindre les latitudes moyennes. Si ce tourbillon, qui fait office de barrière contre le froid, devait se diviser à la suite d'un réchauffement soudain de l'air, l'air polaire pourrait alors se diriger librement vers nous. Il en résulterait un froid extrême avec du gel ou de la neige.

Cette vague de froid est-elle imminente?

Pour Roger Perret, il est néanmoins peu probable que ce scénario se produise. Cette vague polaire a davantage de chances de se déplacer vers l'ouest. Ainsi, le phénomène ne nous atteindrait pas. En outre, il est bien trop tôt pour pouvoir prévoir une telle chose. Selon lui, la probabilité d'une descente d'air glacial sur la région alpine est d'environ 10%.

Si cela devait néanmoins se produire, les températures pourraient atteindre des valeurs négatives à deux chiffres. «Cela semble plutôt improbable actuellement, mais ce n'est pas totalement impossible», tempère Roger Perret. «La dernière fois que le coup de froid sibérien nous a atteint fin février, c'était en 2018», précise-t-il. En ce qui concerne les prochains jours, l'expert de MeteoNews conseille plutôt de vérifier la météo et d'adapter son programme en conséquence. Et pour la suite, il va falloir attendre pour y voir plus clair. 

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