Après le oui de l'UDC genevoise, le mot d'ordre de la section vaudoise du parti conservateur sur l'initiative des syndicats pour une 13e rente AVS, soumise à votation le 3 mars, était très attendu. Réunis jeudi soir en congrès, les délégués vaudois ont finalement dit non, s'alignant au mot d'ordre de la direction du parti national.
A Vuarrens, les quelque 150 délégués ont en effet recommandé de voter non à cette 13e rente AVS, a indiqué la section cantonale dans un communiqué. Il y a eu 70 non, 41 oui et 20 abstentions, soit une majorité de 53,4%. Les débats ont été assez vifs, selon les médias sur place.
Si l'UDC Vaud reconnaît la nécessité de revaloriser le pouvoir d'achat de la classe moyenne, donc celui de nombreux retraités, elle refuse toutefois de goûter au cadeau empoisonné des syndicats, écrit-elle. «Ce que la gauche prétend offrir de la main droite, elle le reprendra de la main gauche par un rehaussement de la TVA et des prélèvements sur les salaires», a rappelé le conseiller national Jacques Nicolet, cité dans le communiqué.
Le pouvoir d'achat, pardi!
En Suisse romande, seule la section genevoise de l'UDC a décidé, en décembre dernier, de soutenir l'initiative. Celle du Valais romand a, elle, annoncé qu'elle laissera la liberté de vote. La section neuchâteloise recommande le non et celle du Jura doit encore se prononcer prochainement.
A Genève, les discussions à l'assemblée des délégués avaient été très engagées. «Dans un contexte d'augmentation constante du coût de la vie, il devient urgent de soutenir le pouvoir d'achat des aînés», résumait l'UDC Genève, qui avait précisément axé ses dernières campagnes cantonales et fédérales sur le pouvoir d'achat.
Lancée par l'Union syndicale suisse (USS) ainsi que des organisations féminines et de retraités, l'initiative populaire demande le versement d'une rente de vieillesse supplémentaire, du même montant que la rente AVS perçue chaque mois. Cela correspond à une hausse mensuelle des rentes de 8,33%.
(ATS)