Claude D., condamné à perpétuité pour l'enlèvement et le meurtre de Marie en 2013, remporte une étape importante dans son combat juridique contre l’administration pénitentiaire vaudoise. «Le Temps» révèle que le Tribunal cantonal vaudois a annulé une décision de l'Office d'exécution des peines (OEP), qui refusait le transfert du criminel à Curabilis.
L'établissement genevois est spécialisé pour une thérapie exploratoire. Cette décision, initialement prise en juillet 2024, avait également ordonné son placement aux Établissements de la plaine de l’Orbe, ce qui est désormais suspendu.
Cothérapie envisagée
Les avocats de Claude D. ont salué l'arrêt du Tribunal cantonal, soulignant que les autorités ne pouvaient pas ignorer les conclusions d'une récente expertise psychiatrique. Cette dernière ouvre la porte à une possible évolution de son traitement.
Cette expertise, moins sévère que les précédentes, estime que si Claude D. restait un danger potentiel en liberté, le risque de récidive en milieu carcéral n'était pas jugé prépondérant. De plus, elle préconise une cothérapie à Curabilis pour évaluer son comportement dans un cadre relationnel plus large.
Parcours sous haute surveillance
Le Tribunal a estimé que l’OEP et la Commission interdisciplinaire consultative (CIC), chargée d'évaluer la dangerosité des détenus, avaient pris des décisions trop hâtives et mal justifiées. La cour a ainsi exigé une réévaluation de la situation, un nouvel avis de la commission, ainsi qu'une meilleure motivation des décisions futures.
Ce nouvel épisode ne marque cependant pas la fin du combat judiciaire de Claude D., condamné à un internement indéterminé. Son parcours, marqué par des épisodes de violence verbale en prison et des tentatives de réinsertion échouées, reste sous la surveillance stricte des autorités.