Timo N.* a passé une semaine de vacances de rêve avec sa femme en Sardaigne. Mais à leur retour, le repos a vite laissé place à la fatigue. «C'était le chaos total», raconte le Nidwaldien de 57 ans à Blick.
Mais que s'est-il passé? Le vol de retour du couple, qui était opéré par Easyjet, aurait dû décoller vendredi à 13h50 en direction de Milan. Le couple devait ensuite poursuivre son voyage vers la Suisse. Mais le vol a été reporté à plusieurs reprises. Et la porte d'embarquement a changé maintes fois. Au grand dam des passagers. «Nous étions environ 150 passagers à être envoyés à travers tout l'aéroport», poursuit le Nidwaldien.
Tous n'ont pas pu monter à bord
Après sept heures d'attente, l'avion est enfin arrivé... mais seulement pour une partie des passagers. Une cinquantaine d'entre eux ont pu monter à bord et les autres ont dû rester plantés là. La raison invoquée: l'avion ne dispose pas d'assez de personnel pour s'occuper de tous les passagers. C'est pourquoi il ne pouvait décoller qu'avec une capacité réduite.
L'ambiance, déjà très tendue, a alors basculé. Le Suisse raconte à Blick: «Les gens se bousculaient, il y avait des cris et la situation devenait incontrôlable.» Les passagers auraient tous essayé de monter à bord de cet avion et auraient exigé des explications. Selon Timo, le personnel de la porte d'embarquement s'est senti menacé. En conséquence, la police de l'aéroport a dû intervenir. «Celle-ci a veillé à ce que personne ne passe, ils ont quasiment protégé la porte d'embarquement.»
Ceux qui n'ont pas pu obtenir de place dans l'avion ont à nouveau dû faire preuve de beaucoup de patience. Parmi eux, le couple suisse. Ce n'est qu'à 23h45, soit près de dix heures après le départ initial, que le reste des passagers a pu prendre l'avion. Un calvaire pour le couple, qui n'est arrivé chez lui qu'au petit matin, épuisé. Toujours est-il qu'à l'aéroport sarde, un bon de repas leur a été offert, à lui et à sa femme.
Un membre de l'équipage malade
Interrogé par Blick, Easyjet explique que le vol n'a pas pu être effectué comme prévu en raison des mauvaises conditions météorologiques. «Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour réduire au maximum les conséquences pour nos clients et nous avons immédiatement transféré les passagers ayant des besoins particuliers, comme les familles, du vol retardé sur le prochain vol disponible à destination de Milan.»
Comme un membre de l'équipage de cabine est tombé malade, Easyjet a dû réduire la capacité du vol, ajoute la compagnie. La police de l'aéroport aurait été sur place pour «apporter son soutien». Et Easyjet d'ajouter: «La sécurité et le bien-être de nos passagers ainsi que de notre équipage sont une priorité absolue. Bien que cela ait été hors de notre contrôle, nous tenons à nous excuser auprès de nos passagers pour les désagréments causés.»
«La prochaine fois, je préfèrerai payer un peu plus»
Pour le couple, c'est une maigre consolation. Le Suisse a maintenant demandé un remboursement pour sa femme et lui. Il saura s'il l'obtient dans les 28 prochains jours.
Mais une chose est déjà claire pour lui: il ne veut plus monter dans un avion de la compagnie à bas prix. «Easyjet, c'est mort pour moi, ce nom n'existe plus.» En tant que grand voyageur, il est conscient qu'il faut parfois s'attendre au pire. Mais il n'avait encore jamais vécu une telle situation. «La prochaine fois, je préfèrerai payer un peu plus», conclut Timo.
*Nom modifié