Michael O’Leary n’a pas sa langue dans sa poche. Le boss de la compagnie low-cost irlandaise Ryanair n’y va pas par quatre chemins pour décrire les anti-vaccins. «Ce sont des idiots», a-t-il asséné au quotidien britannique «The Telegraph».
«Le gouvernement ne devrait pas laisser ces gens se balader ouvertement et infecter tout le monde, tonne-t-il. Si vous n’êtes pas vacciné, vous ne devriez pas être autorisé à prendre l’avion, à aller dans le métro, au supermarché ou à la pharmacie.» Ni même au travail. Et il va même plus loin: «Vous ne devriez pas être autorisé à entrer à l’hôpital.»
Cependant, Michael O’Leary ne se fait pas d’illusions sur ce qui à quoi ressemblerait une vie sans aucun contact social ou ne pouvant se rendre nulle part. «On peut rester à la maison et, voilà, se faire livrer sa nourriture et ses médicaments.»
«Vous avez le droit d’être un imbécile»
Pourtant, l’homme d’affaires ne défend pas la vaccination obligatoire pour autant. «Il faut reconnaître le droit de tout un chacun de ne pas vouloir du vaccin, sinon ce serait une atteinte aux libertés individuelles», explique-t-il très libéralement. Il a ainsi refusé que les employés autrichiens et allemands de sa compagnie doivent obligatoirement se faire vacciner.
Un soutien aux anti-vaccins? Pas vraiment. «Cependant, si vous vous opposez au vaccin à cause d’un complot du gouvernement ou de «Big Pharma», il faut aussi respecter votre droit d’être un véritable imbécile.» Il estime que les autorités devraient «rendre la vie plus difficile à tous ceux qui ne veulent pas du vaccin sans raison valable».
Critique du gouvernement
Pourtant, sa compagnie aurait grandement besoin d’attirer plus de voyageurs. Avec l’arrivée du variant Omicron et l’apparition de nouvelles restrictions de voyage, les annulations ont déferlé. Michael O’Leary s’attend à une réduction d’un million de voyageurs pour le mois de décembre, soit environ 10% du total des voyageurs habituels.
L’homme, qui n’a pas la langue dans sa poche, est coutumier des déclarations du genre. Dans les colonnes du «Telegraph», il critique tout aussi ouvertement le Premier ministre britannique pour sa gestion de la pandémie, ainsi que son entourage. Des gens «promus juste pour chauffer à blanc Boris Johnson et son cabinet à moitié intelligent». Selon lui, le gouvernement, sous le coup de la panique, fait n’importe quoi.