Lauriane Gilliéron scandalisée
Une famille euthanasie sa jeune chienne pour des motifs «douteux»

Une famille a euthanasié sa chienne de 16 mois pour des motifs qui semblent légers. Pour Lauriane Gilliéron, fervente défenseuse de la protection animale, le problème est plus global. L'ancienne Miss Suisse souhaite durcir les lois.
Publié: 26.01.2024 à 17:03 heures
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Dernière mise à jour: 26.01.2024 à 18:35 heures
La cause animale tient à coeur de Lauriane Gilliéron. Elle s'engage souvent auprès d'associations.
Photo: Lauriane Gilliéron
Solène Monney

«Si c'est ce qu'il s'est passé, c'est aberrant et scandaleux.» Lauriane Gilliéron ne mâche pas ses mots quand Blick lui apprend qu'une famille a préféré euthanasier sa chienne d'un an et demi plutôt que de la ramener au refuge.

Selon l'article du «20 minutes», les propriétaires reprochaient au toutou de faire ses besoins dans leur lit et d'avoir eu un comportement agressif envers leur premier chien. Ils avaient pourtant signé un contrat avec le refuge vaudois dans lequel ils avaient adopté l'animal deux mois plus tôt. La famille n'avait pas le droit de l'euthanasier sans leur accord.

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Des lois trop laxistes?

Lauriane Gilliéron, propriétaire de deux chats, Charlie et Lulu — rien à voir avec l'émission le Hit Machine — s'étonne de la décision choisie par la famille adoptante. «S'ils l'avaient ramené, le refuge aurait sûrement trouvé une autre famille.» Des propos corroborés à Blick par Stéphane Crausaz de l'antenne vaudoise de la SPA: «Chez nous, quand un chien est agressif, nous organisons un colloque avec des spécialistes pour déterminer les causes de l'agressivité et savoir s'il peut être replacé.»

Mais pour l'ancienne Miss Suisse et ambassadrice de Quatre pattes, une organisation de protection des animaux, le problème est plus global. «Les lois sont trop laxistes. Tout propriétaire ou refuge peut euthanasier un animal sans juste motif», affirme-t-elle.

Pour agir «à son échelle», Laurianne Gilliéron en collaboration avec la Fondation SOS Chats Noiraigue a lancé, en juin 2022, une pétition. Ils demandent à ce que les propriétaires soient condamnés s'ils s'euthanasient un animal sans «aucune raison médicale valable».

Des contrats pour s'assurer du bien-être animal

Lauriane Gilliéron n'est pas la seule à être surprise de la réaction de la famille adoptante. «Au vu de ce qui nous a été rapporté, il faudrait investiguer un peu plus. Peut-être qu'il y a des questions pathologiques ou de sécurité publique», s'interroge Stéphane Crausaz. 

Au contraire du refuge vaudois, l'antenne vaudoise de la SPA cède totalement l'animal lors de l'adoption. «Pour les chiens, on ne garde pas la propriété, mais nous soumettons les nouvelles familles à un contrat», explique son porte-parole. Cet accord propre à l'antenne stipule que les nouveaux propriétaires doivent prodiguer des soins aux animaux, donner des nouvelles à l'association ou leur signaler quand il y a un décès ou un problème. Il n'est pas non plus autorisé de céder l'animal à une autre personne.

En cas de non-respect, une peine conventionnelle allant jusqu'à 1000 francs peut être prononcée. Mais l'amende n'est pas automatique: «Il faut faire preuve de bon sens», rassure Stéphane Crausaz. Dans le cas exposé par le «20 minutes», la responsable du refuge vaudois indique qu'elle ne poursuivra pas la famille pour rupture de contrat.

Les humains aussi ont besoin d'aide

Lauriane Gilliéron est également passée par des refuges pour l'adoption de ses animaux. Pour son dernier matou, accueilli il y a un mois, elle a dû signer un contrat. Un acte qu'elle trouve normal: «Ça devrait conforter les gens dans le fait qu'il y a un suivi derrière.»

La partenaire de vie de Charlie et Lulu souhaite continuer son engagement pour le bien-être animal: «Tout le monde a le droit de vivre décemment et sans souffrance.» Un engagement fort qui n'exclut pas ses semblables: «Ça n'enlève rien au fait qu'il faut aider les humains», conclut-elle.

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