C’est l’histoire d’une chèvre rebelle têtue comme une mule, qui sème l’émoi dans la Broye fribourgeoise. En cavale depuis environ un mois après s’être échappé de la ferme des Biolles, à un jet de pierre d’Avenches (VD), cet animal et ses tribulations inquiètent. Au point où ce ruminant est désormais traqué par… plus d’une trentaine de personnes!
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Derrière cette drôle de chasse inédite, un appel à l’aide publié sur Facebook ce samedi 3 juin. «Je n’aurais jamais imaginé qu’autant de gens se mobilisent», glisse à Blick Alexandra Läderach, qui chaperonne avec son mari l’exploitation agricole d’où s’est évadée la chèvre. «Et ce n’est pas terminé: de nouvelles personnes nous ont encore contactés ce lundi pour participer à la battue», enchaîne-t-elle au bout du fil.
Si le destin de celle qui est surnommée «la vagabonde» préoccupe autant, c’est parce que sa nouvelle vie pourrait se révéler dangereuse pour les habitants du coin. On vous explique.
Un danger pour les automobilistes
La chèvre en quête d’aventure et de liberté a récemment décidé d’intégrer un troupeau de vaches. Sur le papier, rien de bien alarmant. Le problème? «Des veaux ont peur d’elle et on craint qu’ils détruisent leur parc dans un mouvement de panique avant de finir sur la route en dessous, souffle Alexandra Läderach. Les automobilistes roulent très vite sur cette voie entre Misery (FR) et Donatyre (VD). On veut absolument éviter l’accident!»
Malgré plusieurs tentatives, l’herbivore ne s’est pas laissé suffisamment approcher pour que le garde-faune puisse dégainer ses sédatifs. «Par conséquent, j’ai ensuite pensé que nous n’avions plus d’autre choix que de l’abattre pour éviter des ennuis, confie la Boryarde. Mais, au vu du nombre incroyable de volontaires, nous devrions réussir à l’encercler complètement et à l’attraper saine et sauve!»
«La vagabonde» a donc obtenu un sursis. Reste maintenant à attendre qu’elle sorte de la forêt dans laquelle elle s’est provisoirement retranchée. «Dès qu’elle aura repris ses marques au sein du troupeau et qu’elle ne se méfiera plus de nous, nous organiserons sa capture», détaille encore Alexandra Läderach.
Elle insiste, avant de raccrocher: «D'ici-là, il est important que personne n'ait sur les lieux afin qu'elle baisse la garde et pour éviter de déranger la faune. C’est une question de jours.»