En Suisse, le principe des dépenses de logement représentant 30% des revenus mensuels est désormais une illusion pour de nombreux ménages, surtout ceux de la classe moyenne, rapporte les quotidiens du groupe Tamedia. Un rapport de l'agence onusienne UNECE (Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe) souligne que de plus en plus de familles consacrent plus de 45% de leurs revenus au logement.
Alors que les locataires sont majoritaires en Suisse, la pression sur les loyers augmente, rendant l'accès à des logements abordables de plus en plus difficile, en particulier pour les nouveaux arrivants, les personnes âgées et les familles monoparentales.
Se loger, un stress
Les coûts moyens du logement en Suisse représentent environ 26% des revenus, mais le «stress du logement» monte à 38% pour les ménages de la classe moyenne. Cette tendance n'est pas unique à la Suisse: d'autres pays européens, comme le Royaume-Uni ou l'Italie, affichent des taux encore plus préoccupants.
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Le marché du logement, qui était autrefois équilibré, connaît maintenant des tensions, aggravées par une demande largement supérieure à l'offre. En 2022, 38'000 logements supplémentaires ont été autorisés, alors que la demande était estimée à 50'000.
Bâtiments remis sur le marché
Ce déséquilibre entraîne des déplacements de ménages à faibles revenus et des difficultés de recrutement dans divers secteurs. Face à cette crise, la Confédération suisse a organisé des tables rondes.
Elles visent à rassembler les acteurs du secteur et explorer des solutions. Pistes en vue? Des prêts à taux préférentiels ou des remises de bâtiments sur le marché.