Journée des droits des femmes
Simonetta Sommaruga s'inquiète d'un retour en arrière en terme d'égalité

L'ancienne conseillère fédérale Simonetta Sommaruga alerte sur un recul de l'égalité en Suisse. Elle dénonce un retour de bâton politique et s'inquiète du non-respect de l'égalité salariale par de nombreuses entreprises.
Publié: 08.03.2025 à 17:49 heures
Simonetta Sommaruga s'inquiète du recul de l'égalité en Suisse.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

L'ancienne conseillère fédérale Simonetta Sommaruga met en garde samedi dans la presse contre un recul de l'égalité en Suisse. La réduction des programmes de diversité fait partie d'un «retour de bâton politique qui ne s'arrête pas aux portes de notre pays», dit-elle.

De plus en plus de politiciens ne se contentent pas seulement de freiner l'avancée de l'égalité, mais veulent aussi la faire reculer, remarque Mme Sommaruga dans les journaux alémaniques du groupe commercial Tamedia. «Ce phénomène est lié à des hommes qui ont peur de perdre leur place et se tournent vers des stéréotypes de rôle dépassés plutôt que d'affronter les changements de société».

Trop de violences sexistes

L'ancienne ministre socialiste (2010-2022) pointe également l'égalité salariale entre les femmes et les hommes. Le fait que plus de la moitié des entreprises ne respectent pas l'obligation légale d'effectuer une analyse est «préoccupant», ajoute-t-elle. «Dans un État de droit, on devrait s'attendre à ce que les gens respectent la loi, même s'ils ne l'aiment pas».

Selon elle, ce n'est pas loi qui est un «tigre de papier», mais cette situation est le symptôme d'un problème plus profond dans la société. «Si les femmes gagnent moins d'argent simplement parce qu'elles sont des femmes, c'est finalement une dévaluation de la femme».

Cette idée est aussi un terreau fertile pour les violences contre les femmes, poursuit la Bernoise. Depuis le début de l'année, une femme a été tuée par son partenaire ou un membre masculin de sa famille chaque semaine, note-t-elle. «C'est de la folie!»

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