Les habitants et les touristes sont indignés: depuis le 1er novembre 2024, de nouveaux tarifs sont en vigueur à Zermatt pour 44 taxis. Le coût d'une course, qui était auparavant de 12 francs, est passé à environ 50 francs.
«J'ai payé 97 francs de Winkelmatten à la gare aller-retour... Qu'est-ce qui se passe avec la commune? Ils ont complètement perdu la tête ou quoi?!», s'énervait un touriste sur Facebook à la mi-janvier.
Une «liberté d'entreprise»
La commune n'a pas directement augmenté les prix, explique la présidente de la commune Romy Biner-Hauserau au jounal «Walliser Bote». À la place, un nouveau règlement avec un prix plafond a été introduit. Cela donnerait aux exploitants de taxis une «liberté d'entreprise» dans le cadre de cette limite de prix. Selon le journal, ces exploitants ont mis la main au porte-monnaie et «ont parfois augmenté leurs prix de plus de 300% d'un coup».
Le fait que le règlement sur les taxis, incluant les hausses de prix massives, n'ait pas été présenté Conseil général de Zermatt, comme l'exige la loi, agace de nombreux habitants. L'association des hôteliers de Zermatt ainsi que Zermatt Tourisme ont exprimé leurs inquiétudes quant à la tarification et au processus. Dans sa lettre, l'association des hôteliers demande au conseil municipal de réexaminer rigoureusement le dossier des tarifs, afin de mettre en œuvre d'éventuelles améliorations, et au plus vite.
Les Zermattois aussi touchés
Dans une prise de position, le conseil communal a écrit que les transports sont nettement plus chers à Zermatt, où il n'y a d'ailleurs pas de voitures. C'est pourquoi les prix des taxis, par kilomètre, sont également plus élevés que la moyenne, malgré l'intensité plus accrue de la demande.
Par ailleurs, les habitants sont aussi touchés par cette hausse des prix. Bien qu'ils bénéficient de certains rabais, leurs frais de déplacement ont tout de même fortement augmenté. Selon les résidents locaux, l'évolution des prix reflète des problèmes plus importants à Zermatt, comme le coût élevé de la vie et la pénurie de logements. Selon le «Walliser Bote», ceux qui n'héritent pas se retrouvent dans de grandes difficultés financières.