Les doses de rappel sont très efficaces: c'est la conclusion des premières données en provenance d'Israël, qui administre depuis quelques semaines la troisième piqûre aux personnes de plus de 60 ans.
Selon l'agence de presse Reuters, le ministère de la santé indique que, dix jours après la troisième dose, la protection contre l'infection est quatre fois plus élevée qu'après la deuxième. Les données montreraient également qu'une troisième piqûre protège cinq à six fois mieux contre une évolution sévère de la maladie et une éventuelle hospitalisation chez les plus de 60 ans. Cependant, le rapport semble partiellement incomplet: certaines informations, comme le nombre de personnes examinées par exemple, manquent.
1,5 million de personnes ont reçu une dose de rappel
Le ministère de la santé a commenté ces données dans un reportage télévisé dimanche. Selon ce dernier, environ 1,5 million d'Israéliens sur 9,3 millions d'habitants ont bénéficié d'une troisième injection jusqu'à présent. Les évaluations ont été réalisées sur le 1,1 premier million de personnes vaccinées à trois reprises: 0,25% (2790) d'entre eux ont été diagnostiqués positifs plus de sept jours après la vaccination. Sur ces derniers, 187 (0,02%) personnes ont dû être hospitalisées et 88 (0,008%) ont connu une évolution grave de la maladie.
Jeudi dernier, le pays a commencé à distribuer les doses de rappel. Seules les personnes de plus de 40 ans, les femmes enceintes, les enseignants et le personnel de la santé ont pour l'instant la possibilité de recevoir cette injection. La deuxième dose doit obligatoirement avoir été administrée au moins cinq mois auparavant.
Récemment, néanmoins, la campagne a perdu beaucoup de son élan parmi les personnes non vaccinées. 60,1 % de la population a déjà reçu une vaccination complète, soit à peu près autant qu'en Allemagne (et encore nettement plus qu'en Suisse). L'incidence a cependant augmenté, encouragée par les discussions sur un nouveau confinement.
Des doses de rappel en Suisse dès 2022?
Entre-temps, les États-Unis ont également annoncé leur intention de rendre les vaccins de rappel accessibles à l'ensemble de la population. En Suisse, plusieurs cantons tels que Zurich, Bâle-Ville et Berne proposent déjà les troisièmes doses du vaccin. Toutefois, dans notre pays et jusqu'à présent, trois doses ne sont préconisées que pour les personnes souffrant d'un déficit immunitaire particulier.
Il faudra probablement attendre 2022 avant que tout le monde ne puisse recevoir une troisième dose. Des fabricants, à l'instar de Moderna, travaillent sur différents modèles de rappel, mais ce dernier nécessitera une autorisation supplémentaire de Swissmedic. L'institution suisse n'a encore reçu aucune demande d'autorisation, comme l'a rapporté cette semaine la «SonntagsZeitung».
Toutefois, la question de la nécessité de cette troisième dose pour tous reste encore contestée.