Interview dominicale
«Le rôle d’un Exécutif est de sortir de l’émotion et de regarder la réalité froidement»

Dans une interview accordée au «Matin Dimanche», le ministre de l’économie revient sur les conséquences de l’élection de Donald Trump pour la Suisse.
Publié: 10.11.2024 à 18:29 heures
Dans une interview accordée au «Matin Dimanche», Guy Parmelin revient sur les conséquences pour la Suisse de l'élection de Donald Trump.
Photo: KEYSTONE/ Anthony Aney
Alessia Barbezat

S’il se garde bien de donner son sentiment sur Donald Trump, contrairement à son collègue Albert Rösti, Guy Parmelin répond aux questions soulevées par l’arrivée au pouvoir du républicain et des répercussions économiques de celle-ci pour la Suisse.

Et le ministre de l’Economie de mettre en avant que les Etats-Unis (USA) sont devenus «notre premier partenaire économique, devant l’Allemagne», d’où l’importance «de prendre rapidement contact avec la nouvelle administration.»

Accord de libre-échange avec les USA relancé?

À la question d’une éventuelle relance de l’accord de libre-échange avec les USA, le conseiller fédéral se montre prudent et avance que le grand défi, selon lui, est celui de l’agriculture. Un défi qui avait fait échouer les derniers pourparlers. 

Avec Trump à la tête des USA et son slogan America First, c’est un retour au protectionnisme qui s’annonce. Ce que lui fait remarquer le journaliste du «Matin Dimanche en citant des entreprises à la peine comme l’aciérie Gerlafingen ou Vetropack à Saint-Prex (VD) qui se sont vues refuser des aides étatiques. Pour le ministre, «ce serait une erreur de soutenir des secteurs particuliers, au risque d’empêcher le changement structurel». Et de poursuivre: «Le rôle d’un Exécutif est de sortir de l’émotion et de regarder la réalité froidement.»

Au risque d’être dépendant de l’étranger? «Pour éviter la dépendance, la meilleure réponse est de se diversifier et d’avoir des intérêts avec de très nombreux pays. Si vous êtes indispensables dans une chaîne de valeur mondiale, vous avez une monnaie d’échange», conclut Guy Parmelin.

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