La gauche morgienne lance une initiative communale «Pour davantage de logements abordables». L'objectif est d'atteindre une part minimale de 15% de logements d'utilité publique (LUP) sur l'ensemble du parc immobilier communal. La collecte de signatures devrait débuter à la mi-avril.
Le Parti socialiste, les Vert-e-s et le POP, soutenus par l'Asloca, l'Avivo et le syndicat Unia, demandent à la municipalité de tripler la part de LUP grâce à la création d'un fonds destiné à l'exercice du droit de préemption. Ce fonds sera notamment financé par une partie des recettes de l'impôt sur les gains immobiliers, expliquent mercredi les initiants dans un communiqué.
Sur la crise du logement
Loyers en hausse
Sur l'arc lémanique, les loyers ont plus que doublé en l'espace d'une vingtaine d'années. Et depuis les récentes hausses du taux d'intérêt de référence hypothécaire, de nombreux ménages morgiens voient encore leur facture s'alourdir, dénoncent les initiants.
Les partis rappellent qu'en 2017 les Vaudois, comme plus de 60% des Morgiens, ont voté la Loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL). Pour favoriser les logements abordables, cette loi octroie deux leviers aux communes: les quotas de LUP et le droit de préemption, qui permet à une commune d'acquérir de manière prioritaire un bien-fonds sur le point d'être vendu à un privé.
Or, depuis l'entrée en vigueur de la LPPL, l'offre en logements abordables stagne à Morges, regrettent les initiants, qui accusent la municipalité à majorité de droite de laisser dans les tiroirs les actions concrètes pour y remédier. A ce jour, sur les plus de 9500 logements à Morges, moins de 5% sont des LUP, écrivent-ils.
(ATS)