Jusqu'à présent, seuls onze pour cent des jeunes de 12 à 17 ans en Suisse ont été complètement vaccinés. Cela s'explique notamment par le fait que l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ne recommande de vacciner les jeunes de cette tranche d'âge que s'ils font partie de la population à risque, et sont donc susceptibles de connaitre des complications en cas de contamination Covid.
Une recommandation générale de vaccination pour les enfants et les adolescents n'a pas encore été émise. «Les données dont nous disposons sont limitées, c'est pourquoi une analyse individuelle des risques et des avantages est recommandée», écrit l'OFSP à Blick.
Grande incertitude dans les écoles
Peu avant la rentrée des classes, cela provoque une incertitude – voire un malaise – notamment chez les parents et les enseignants.
Christian Ulmer est président de la commission scolaire de la ville de Schaffhouse. Il déclare: «J'attends un message clair de l'OFSP: les enfants sont-ils des porteurs sains de la maladie? Ou bien ne le sont-ils pas? Le gouvernement n'est jamais revenu sur sa déclaration selon laquelle les enfants ne sont pas des transmetteurs à risque. Cela mène à de l'incertitude dans les écoles, car nous ne savons pas si ce constat est toujours d'actualité.»
Corina Wirth, directrice de l'association professionnelle nationale Santé publique Suisse, se montre quant à elle rassurante: «Les enfants ne sont pas les moteurs de la pandémie.» Mais elle explique en même temps: «Maintenant que de plus en plus d'adultes vont être vaccinés, on peut supposer que dans les mois à venir, le Covid circulera principalement chez les non-vaccinés et donc chez les enfants.»
Le nombre de cas pourrait augmenter avec la rentrée scolaire
La plupart des enfants et des adolescents infectés par le Covid ne présentent aucun symptôme ou seulement des symptômes légers. Cependant, une étude zurichoise montre que jusqu'à deux pour cent des enfants infectés souffrent plus tard du «Covid long», qui peut donner lieu à des séquelles persistantes. En outre, il existe toujours un risque de transmission du virus malgré des symptômes légers.
Avec la rentrée des classes, le nombre de cas risque donc d'augmenter à nouveau, également chez les adultes. Et selon l'OFSP, 450'000 personnes demeurent non vaccinées parmi les groupes à risque.
Des tests réguliers restent essentiels
Dans l'attente d'un signal clair de Berne, seuls les tests réguliers demeurent une solution réaliste pour protéger les élèves contre le virus. Grâce à l'utilisation fréquente des tests PCR, les enfants et les adolescents infectés pourraient être détectés à un stade précoce et la propagation du virus ainsi contenue.
Cette voie, qui permet de limiter le risque de contamination dans les écoles d'un facteur de cinq à dix, sera celle que la plupart des cantons vont suivre. A l'exception d'Argovie, où les cours reprennent lundi à l'aveugle, étant donné le problème d'approvisionnement en tests que connaît le canton.