Tantôt un smartphone, tantôt une tablette: un homme âgé de 30 ans, qui travaillait au centre postal près de la gare CFF de Bâle, se servait discrètement dans des colis contenant des appareils électroniques. Il était employé sur ce site entre janvier et juillet 2021. Dans la base de distribution, son travail consistait à aider au pré-tri et au chargement des colis postaux.
Mais selon leur contenu, les colis n’atterrissaient pas dans le véhicule de livraison, mais chez l’employé de la Poste lui-même. Les autorités compétentes ont pu prouver qu’il avait commis au moins 22 vols.
Il avait besoin de l’argent pour ses paris sportifs
Après plusieurs déclarations de perte, la Poste a installé une caméra pour surveiller les entrepôts. En juillet 2021, il a été filmé en train de dérober, entre autres, deux tablettes d’une valeur totale de plus de 2000 francs dans un colis. C’est pour ces vols que l’homme a comparu mardi devant le Tribunal pénal de Bâle, comme le rapporte la «Basler Zeitung».
La valeur totale des biens volés: environ 14’000 francs. Le jour même du larcin, il avait l’habitude de vendre les appareils sur Internet. «Je dépensais tout mon salaire pour les paris sportifs, environ 50 ou 100 francs chaque jour. Je vendais à chaque fois la marchandise pour pouvoir jouer», explique l’homme devant la Cour bâloise.
Ce n’est pas la première fois que son addiction aux paris sportifs a conduit cet homme sur le banc des accusés. En octobre 2021, il avait déjà dû répondre d’une escroquerie devant la justice. Il a déposé son pari sportif au kiosque une minute avant l’heure limite, a pris le reçu et a ensuite simulé des difficultés de paiement avec sa carte bancaire.
Il a ensuite tenté d’induire les vendeurs en erreur. Il a prétendu qu’il allait chercher de l’argent au distributeur pour ensuite régler ses dettes. Après vérification des résultats des paris, il ne l’a pas fait. Le kiosque a dû payer les frais. Le tribunal l’avait alors condamné pour escroquerie. Comme l’homme, d’origine turque, est né en Suisse, la justice a renoncé à une expulsion.
Sursis de dix mois, prolongé à trois ans
Dans le cadre d’une procédure abrégée, les parties se sont mises d’accord mardi sur une peine de prison avec sursis de dix mois. Le délai d’épreuve a toutefois été prolongé à trois ans, écrit le quotidien bâlois. Comme les vols à la Poste ont eu lieu avant le jugement des délits d’escroquerie, il n’y aura, là non plus, pas d’expulsion pour le prévenu. En raison du chevauchement temporel, l’histoire d’escroquerie n’est pas encore considérée comme une condamnation antérieure.
L’homme doit continuer à suivre une thérapie ambulatoire pour les personnes dépendantes du jeu, a souligné le président du tribunal à la fin de l’audience. La thérapie lui fait du bien, a déclaré le prévenu lui-même.
Outre les frais de procédure et de jugement, l'individu doit encore payer une indemnité à la Poste. L'entreprise avait fait valoir la somme de 7500 francs, et l’homme avait reconnu cette dette. Actuellement, il se maintient à flot grâce à des emplois temporaires, mais il n’a pas encore conclu d’accord de paiement concret avec la Poste.