C'est une information assez ironique: au lendemain de la conférence de presse où le président de la Confédération, Ignazio Cassis, est venu annoncer la fin des mesures liées au Covid, voilà que le Tessinois se retrouve en isolement. «Il voulait se rendre vendredi et samedi à la Conférence de Munich sur la sécurité et a effectué un test PCR préventif», a expliqué la Chancellerie fédérale dans un communiqué.
Le voyage n'aura donc pas lieu: le PLR ministre des Affaires étrangères s'est placé en isolement sitôt son résultat positif connu. Il continuera à travailler depuis son domicile de Montagnola (TI) jusqu'à dimanche. Comme le veut l'ordonnance du Conseil fédéral, Ignazio Cassis doit se mettre à l'écart pendant cinq jours. «Il a annulé tous les événements et manifestations prévus», précise la Chancellerie fédérale.
Ce qui signifie home office pour Ignazio Cassis. Il aura du temps à disposition pour s'asseoir sur son canapé à fleurs bleues, sourient nos collègues alémaniques. Le sofa avait fait les gros titres lorsqu'il a donné ses premières interviews de conseiller fédéral à la suite de son élection.
Premier conseiller fédéral touché
Ignazio Cassis est d'ailleurs le premier conseiller fédéral à avoir été testé positif — du moins officiellement. Jusqu'ici, Guy Parmelin et le chancelier Walter Thurnherr avaient dû être mis en quarantaine.
En parlant de quarantaine, est-ce que celle-ci guette les autres personnes présentes lors de la fameuse conférence de presse de mercredi? Après tout, Alain Berset se trouvait juste à côté d'Ignazio Cassis, infecté au Covid. La réponse est non: le Fribourgeois peut continuer à vaquer à ses occupations, puisque la quarantaine des cas contact a été levée récemment.
Contacté par Blick, le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi explique que le Conseil fédéral «a toujours suivi les prescriptions des autorités sanitaires pour ses séances et a mis en place des dispositifs de protection». Par ailleurs, le test n'est effectué qu'en présence de symptômes ou si cela est exigé pour des manifestations ou des voyages, précise le Valaisan.
André Simonazzi ne veut pas révéler si les six autres conseillères et conseillers fédéraux se sont fait tester par précaution. «Nous n'informons pas sur ce sujet. Mais la presse saura si une conseillère fédérale ou un conseiller fédéral devait être testé positif», conclut le porte-parole du gouvernement.