Pas besoin de rouler dans une vieille guimbarde pour percer son porte-monnaie. À Genève, le nouvel impôt sur les véhicules, censé réduire les émissions de CO2, frappe durement les propriétaires de voitures d’occasion récentes, écrit la «Tribune de Genève».
Avec une hausse pouvant atteindre 500%, notamment pour les camping-cars plus tout neufs, la réforme est brutale. Cette surtaxe concerne environ un tiers des véhicules, classés parmi les plus polluants, alors que les autres bénéficient d’une baisse ou d’une stabilité fiscale.
Manque de transparence lors du vote
Selon Thierry Bolle, vice-président de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), ce barème pénalise surtout les ménages modestes. Comme l’indique la «Tribune», ceux qui investissent dans des véhicules d’occasion en bon état, jugés encore performants, sont particulièrement touchés par cette taxe.
Certains dénoncent par ailleurs un manque de transparence lors de la campagne pour la votation de mars 2024, qui a validé cette réforme. Les calculateurs proposés au moment de la campagne n’affichaient pas toutes les augmentations.
Gaspillage catastrophique
Face aux nombreuses contestations, les autorités genevoises envisagent des mesures d’étalement pour les paiements. Cependant, les inquiétudes persistent, notamment sur l’impact environnemental global et l’équité sociale.
En effet, un expert témoignage au quotidien d'une réforme catastrophique pour l'environnement. En se focalisant sur le CO2 et en taxant essentiellement les véhicules qui en consomment le plus, Genève pousse les citoyens à racheter plus vite des voitures plus neuves. Or, il serait plus pertinent de prendre soin de son auto et de la faire perdurer dans le temps.