Guerre en Ukraine
Les partenaires sociaux veulent aider les réfugiés à s'intégrer en Suisse

Les partenaires sociaux sont disposés à aider les réfugiés ukrainiens en Suisse. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter les a rencontrés mercredi pour discuter de l'intégration de ces personnes dans le marché du travail helvétique.
Publié: 16.03.2022 à 15:39 heures
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter discute mercredi avec Roland Müller, directeur de l'Union patronale suisse, et Adrian Wuethrich, président de Travail.Suisse (de gauche à droite) au sujet de l'intégration des personnes originaires d'Ukraine sur le marché du travail.
Photo: MARCEL BIERI

Le Conseil fédéral a activé depuis le 12 mars le statut de protection S pour les Ukrainiens chassés par la guerre. Ceux-ci pourront donc exercer sans attendre une activité lucrative en Suisse.

Les responsables de l'Union patronale suisse, de l'Union syndicale suisse, de l'Union suisse des arts et métiers et de Travail.Suisse ont participé à la rencontre avec la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), écrit celui-ci mercredi. Tant la Confédération que les partenaires sociaux entendent faciliter l'accès à l'emploi, tout en assurant une protection contre les abus et la sous-enchère salariale.

L'activité lucrative soumise à autorisation

Le Conseil fédéral estime que l'accès à l'emploi est déterminant pour que les personnes à protéger qui ont fui l'Ukraine puissent participer à la vie sociale et économique durant leur séjour en Suisse.

Le but est de leur permettre de structurer leur quotidien en Suisse, d'être financièrement indépendantes et de maintenir leurs qualifications professionnelles dans la perspective d'un retour en Ukraine.

L'exercice d'une activité lucrative reste toutefois soumis à autorisation. Son octroi est du ressort des autorités cantonales, qui doivent notamment s'assurer que les conditions de rémunération et de travail sont conformes aux pratiques usuelles du lieu, de la profession et de la branche concernés.

Proposition de cours de langues

Il appartient ensuite aux commissions paritaires et tripartites, dans lesquelles sont représentés les employeurs et les travailleurs, de contrôler que ces conditions sont respectées.

La Confédération et les partenaires sociaux estiment également que les bénéficiaires du statut S doivent aussi pouvoir profiter du préapprentissage d'intégration. Les titulaires du statut S ont aussi droit aux services de conseil et de placement des offices régionaux de placement.

La cheffe du DFJP a rappelé l'importance des connaissances linguistiques pour pouvoir accéder à l'emploi. Les titulaires du statut S ont d'ores et déjà accès par principe aux mesures cantonales d'encouragement existantes, comme les cours de langues.

(ATS)

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