Les personnalités souhaitant succéder à Gerhard Pfister à la présidence du Centre ont jusqu'au 28 avril pour s'annoncer. Le point sur les candidatures. M. Pfister a annoncé au début janvier sa démission pour la fin juin.
Les candidats déclarés
Philipp Matthias Bregy: le chef du groupe parlementaire du Centre a officialisé sa candidature le 2 avril dans une interview au Blick. Conseiller national depuis 2019, le Haut-Valaisan estime que le passage de chef de groupe à président de parti est une chance pour la formation: «il assure la stabilité, car j'assume déjà une tâche de direction à Berne», a déclaré l'avocat de 46 ans.
Ils n'ont pas encore pris de décision
Yvonne Bürgin: la conseillère nationale zurichoise, actuelle vice-présidente du parti, veut se laisser du temps avant de prendre une décision. Le Centre travaille à sa stratégie 2033, il est important que le futur président ou la future présidente corresponde à cette stratégie et qu'il soit prêt à assumer ce poste trois ou quatre ans, a expliqué la Zurichoise de 54 ans, qui siège à Berne depuis décembre 2023.
Elisabeth Schneider-Schneiter: la conseillère nationale bâloise juge que le temps n'est pas encore mûr pour prendre une décision. Elle estime que le poste de président est passionnant. Cette juriste de 61 ans siège à la Chambre du peuple depuis la fin 2010.
Vincent Maitre: le conseiller national genevois n'a pas encore réfléchi à une éventuelle candidature. Cet avocat de 44 ans est membre de la présidence du parti et siège depuis 2019 au National.
Marie-France Roth Pasquier: la conseillère nationale fribourgeoise n'a pas encore décidé d'une éventuelle candidature. Elle a aussi des obligations en tant que membre de l'exécutif de Bulle (FR), avait-elle relevé au moment de l'annonce du départ de Gerhard Pfister. La presse régionale avait indiqué à la fin janvier qu'elle n'était pas intéressée par la succession de Viola Amherd au Conseil fédéral, mais qu'elle se montrait ouverte à l'idée de succéder à Gerhard Pfister à la présidence du parti.
Karin Stadelmann: l'association Le Centre Femmes avait évoqué le nom de la ministre cantonale lucernoise au moment de la démission de Gerhard Pfister, aux côtés de ceux de Mmes Bürgin et Roth Pasquier. Karin Stadelmann avait toutefois affirmé à Keystone-ATS qu'il était encore trop tôt pour se prononcer. En tant que membre d'un exécutif, elle estimait disposer des compétences nécessaires.
Nicole Barandun: interrogée par la radio alémanique SRF, la conseillère nationale zurichoise avait affirmé ne dire «ni oui, ni non» à une candidature. Nicole Baradun siège depuis 2023 au National et préside depuis 2011 la section zurichoise du parti. Elle espère qu'une femme manifestera son intérêt pour le poste.
Simon Stadler: le conseiller national uranais a indiqué qu'il réfléchissait à une éventuelle candidature. Il se dit convaincu qu'il y a beaucoup de personnes compétentes au sein du parti. Agé de 36 ans, Simon Stadler siège depuis 2019 à la Chambre du peuple.
Ils ne se sont pas exprimés
Marianne Binder-Keller: la conseillère aux Etats argovienne ne s'est pas encore exprimée sur une éventuelle candidature. Membre de la présidence du parti, Marianne Binder-Keller, 66 ans, est passée en 2023 du Conseil national à la Chambre des cantons.
Ils ont renoncé
Reto Nause: le conseiller national bernois était l'un des premiers à avoir manifesté son intérêt pour le poste. Il a toutefois renoncé à la mi-avril, disant laisser la place à Philipp Matthias Bregy. Agé de 54 ans, Reto Nause siège depuis la fin 2024 au National, après avoir été durant seize ans membre de l'exécutif de la ville de Berne. Il a également été secrétaire général de l'ancien PDC Suisse de 2001 à 2008.
Isabelle Chassot: la conseillère aux Etats fribourgeoise a déclaré dès le mois de janvier à Radio Fribourg qu'elle n'était pas intéressée par la fonction, même si elle a été approchée de «façon informelle». Elle entend se consacrer sur son travail quotidien de sénatrice, affirme celle qui a présidé la commission d'enquête parlementaire (CEP) sur Credit Suisse. Pour la Fribourgeoise de 60 ans, concilier son mandat de sénatrice et la présidence du parti n'est pas envisageable.
Martin Candinas: pour le conseiller national grison, une candidature n'entre absolument pas en ligne de compte. Martin Candidas, 44 ans, siège depuis 2011 au National, une chambre qu'il a présidée en 2022/2023. Il a aussi été membre de la présidence du PDC Suisse de 2012 à 2021.
Benedikt Würth: le sénateur st-gallois n'est pas intéressé par le poste de président de parti. Il n'en a pas le temps, a expliqué cet avocat de 57 ans. Ancien membre du gouvernement de son canton, M. Würth est conseiller aux Etats depuis juin 2019.
Lukas Engelberger: le ministre de la santé de Bâle-Ville estime que la présidence d'un parti national n'est pas compatible avec ses fonctions de conseiller d'Etat. Réélu en novembre au gouvernement cantonal, M. Engelberger s'est notamment fait connaître au niveau national lors de la pandémie de Covid-19, en tant que président de la conférence des directeurs cantonaux de la santé.
Stefan Müller-Altermatt: le conseiller national soleurois a expliqué nous a confié que sa situation familiale, avec de jeunes enfants, n'est pas compatible avec un poste de président de parti. Il estime aussi avoir joué son rôle dans la politique du parti en tant qu'ancien membre de la présidence du PDC. Il souhaite désormais se concentrer sur les dossiers de fond.
Christine Bulliard-Marbach: la conseillère nationale fribourgeoise n'a aucun intérêt pour le poste, a-t-elle affirmé aux Freiburger Nachrichten. La parlementaire de 65 ans, qui siège sous la Coupole depuis 2011, estime également que le parti dispose de suffisamment de candidats plus jeunes qu'elle.
Priska Wismer-Felder: la conseillère nationale lucernoise a déclaré à la SRF ne pas être à la disposition du parti. Mme Wismer-Felder siège à la Chambre du peuple depuis 2019.
Regina Durrer: la conseillère nationale nidwaldienne veut pouvoir continuer à s'engager dans sa vie professionnelle, en plus de la politique. Elle ne veut pas devenir «une politicienne à plein temps», a expliqué à 20 Minuten celle qui est membre de la direction de l'école professionnelle de Stans.