La mort de Lisa M.* a provoqué une onde de choc dans toute la Suisse. L’affaire soulève de nombreuses questions. Comment la fillette de 8 ans, retrouvée mardi soir dans la forêt du Könizberg, est-elle décédée?
Jeudi, les enquêteurs ont annoncé partir du principe qu’il s’agit d’un crime. Le Ministère public régional de Berne-Mittelland confirme qu’une procédure a été ouverte pour homicide volontaire. Un membre de l’entourage de l’enfant a été arrêté. Il n’était pas encore possible jeudi de savoir quelle est l’implication de cette personne.
La maison de la famille a été mise sous scellés
Le logement de la mère de la victime a été bouclé par les autorités. L’avocat André Kuhn explique à Blick ce que cela signifie: «Pour mettre une maison sous scellés, il faut un soupçon initial d’infraction. Il s’agit d’une mesure contraignante.» En règle générale, les scellés sont apposés sur les lieux présumés du crime.
La maison peut rester bouclée aussi longtemps que cela semble «proportionné». Concrètement, cela signifie qu’elle pourrait le rester aussi longtemps que nécessaire pour préserver les potentielles traces du crime, parfois plusieurs semaines. «Selon les cas, les experts doivent intervenir deux ou trois fois. Prendre des photos est relativement rapide. En revanche, lorsqu’il s’agit de relever des empreintes digitales, cela peut prendre plus de temps», détaille le spécialiste.
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Les voisins prient pour la petite Lisa
Le quartier où vivait la fillette de 8 ans est sous le choc. Les riverains ont érigé un mémorial pour Lisa avec des bougies, des roses blanches et un ours en peluche.
Personne ne veut imaginer ce qui est arrivé à la petite. Les parents du village vivent dans la crainte. «C’est vraiment tragique ce qui s’est passé. J’ai peur pour mes enfants», s’inquiète une voisine et mère de jumeaux. Ayant emménagé il y a un mois seulement, elle ne connaît pas bien la famille concernée.
Les enfants du quartier ont également du mal à comprendre ce qui s’est passé. «Ma fille est triste, mais elle ne réalise pas vraiment ce que cela signifie», rapporte une habitante. Avec une voisine, elle a mis en place le mémorial a prié pour la petite Lisa avec d’autres habitants du quartier. «C’était très beau d’être là tous ensemble pour lui rendre hommage», confie-t-elle.
Les parents des amis de la fillette sont sous le choc
Isabelle Mumenthaler connaissait la défunte Lisa. Sa fille Luana, 8 ans, était proche de la fillette. Elles allaient à l’école ensemble avant que Lisa ne déménage à Köniz. «La nouvelle a été un grand choc – pour moi et pour toutes mes amies du quartier. Lisa avait l’habitude de jouer avec nos enfants. C’était une fille très gentille et amusante», raconte-t-elle à Blick. «Elle m’appelait toujours Isabella. J’ai toujours trouvé cela si attendrissant», se rappelle la trentenaire.
Chez les Mumenthaler, la petite fille a toujours été la bienvenue. Comme ce fut le cas samedi dernier: «Elle est spontanément venue jouer chez nous.» La fillette voulait revenir la semaine suivante, après le début des vacances.
Depuis la macabre découverte, la mère et ses deux enfants ont très peur de sortir. «Je n’arrive presque plus à dormir et j’entends constamment des bruits. Je suis très mal à l’aise.» Mercredi soir, la mère a expliqué à sa fille ce qui était arrivé à Lisa: «Nous avons encore regardé de vieilles photos d’elles deux ensemble. Maintenant, il ne nous reste plus que les bons souvenirs.»
L’école a écrit aux parents
Dans une lettre adressée à tous les parents, l’école les a informés de la tragique découverte. «Ce matin, nous avons appris le décès d’une élève d’une classe de primaire de l’école de Niederwangen-Ried. Nous sommes très attristés par cet événement incompréhensible. Nous présentons nos sincères condoléances à la famille concernée.» Les enseignants apporteront leur soutien aux enfants dans la période à venir. La commune s’est elle aussi adressée aux parents et aux élèves dans une lettre. «Nous présentons nos sincères condoléances aux parents et aux proches», peut-on lire dans la lettre.
«Aujourd’hui, les écoles ont repris leur activité normale, a déclaré jeudi à Blick Hans-Peter Kohler, le directeur de l’éducation de Köniz. Une cellule de soutien peut être mobilisée en cas de besoin.» Il n’a pas encore été question d’une cérémonie dans les murs de l’école. Beaucoup d’incertitudes persistent. Que s’est-il donc passé?
*Nom modifié
(avec ATS)