«COP» comme les initiales de Conference of parties, la traduction française de la Conférence des parties. Et «28» parce que l'édition 2023 est la 28ème du nom. Jusque-là, c'est simple. Mais le sommet mondial sur le climat qui commence aujourd'hui recèle bien des détails et des enjeux un petit peu plus compliqués. Pas de problème, Blick vous explique tout, ou presque.
Qui participe, où et quand?
Cette année, le grand raout des dirigeants du monde entier dure deux semaines, du 30 novembre au 12 décembre, et a lieu à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Plus précisément à Expo City, une véritable ville dans la ville de 3 millions de m2, construite pour l'exposition universelle de 2020.
L'événement devait d'abord avoir lieu en novembre 2022, mais a été reporté d'une année à cause du Covid-19. C'est le sultan Ahmed al-Jaber, ministre de l’Industrie émirati et PDG de la principale compagnie pétrolière nationale, qui préside le sommet. Les choix du pays hôte, septième producteur mondial de pétrole, et de ce président ont suscité de nombreuses critiques.
La COP28 réunit les représentants des 197 pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (qui répond au doux acronyme de CCNUCC). Son objectif? Éviter que les concentrations de gaz à effet de serre ne deviennent trop dangereuses. En tant que signataires, les pays s’engagent à tenir compte des interférences dangereuses de l’humain sur le climat dans leur politique.
Quels enjeux cette année?
Cette année, il devrait être question de tenir les objectifs fixés, d'argent et de fin des énergies fossiles. Trois questions animeront les débats entre les dirigeants de pays ayant des intérêts divers et seront particulièrement observées:
- Les engagements pris à la COP21 de Paris en 2015 pour limiter la hausse des températures bien en dessous de 2 degrés sont-ils tenus?
- Avec la création du fond «pertes et dommages», décidée dès le premier jour, quel sera l'ordre de grandeur de l'aide financière apportée aux pays pauvres victimes du réchauffement climatique par les pays les plus riches?
- Quels seront les engagements des pays, en particulier ceux en développement, sur l’arrêt de l’utilisation des énergies fossiles, sous quelles conditions et à quel horizon?
Et la Suisse dans tout ça?
La Suisse est très présente à Dubaï. Le président de la Confédération Alain Berset était présent à l'ouverture de la COP, pour participer à la réunion des chefs d'État de vendredi et aux discussions sur le financement climatique. Pour sa part, Albert Rösti, ministre de l'Environnement, sera sur place dès le 8 décembre pour participer aux négociations ministérielles et au processus de prise de décisions.
Felix Wertli, ambassadeur suisse pour l'environnement, s'est montré plutôt optimiste. Il voit la participation de 140 chefs d'État à la conférence comme un signal positif. Il a toutefois reconnu que des doutes persistent quant à la capacité des pays de s'accorder sur des objectifs environnementaux plus ambitieux. En 2024, la COP29 aura lieu en Europe de l’Est.
(Avec ATS)