La nouvelle affaire révélée par Léman Bleu secoue le canton de Genève. Et l’incendie n’est pas près de s’éteindre! Déjà dans la tourmente depuis quelques jours après les révélations quant à l’embauche d’un ancien camarade à la tête d’un service sans mise au concours, la conseillère d’Etat socialiste Carole-Anne Kast est maintenant désavouée par «son» président du Parti socialiste (PS).
Lisez plutôt. Alors que nos confrères dévoilent que — contrairement aux affirmations du département des institutions et du numérique (DIN) — le recrutement du fameux proche de la ministre a contourné les recommandations qui prévalent à l’État en matière d’engagement, le chef du parti à la rose du bout du Léman sort du bois.
Thomas Wenger lance à la télévision régionale: «On parle d’un poste financé par l’argent public. Pour les socialistes, tout poste qu’il soit fixe ou d’auxiliaire doit être ouvert pour donner à la population les mêmes chances d’être engagé. L’égalité des chances, c’est un principe déontologique important pour le PS.»
La socialiste fait face
Carole-Anne Kast, elle, se défend et assure avoir engagé un homme qui «bénéficie d’une grande expérience de management et de conduite d’équipe et de fonctionnement des communes». Dans l’émission «Forum», elle relativise par ailleurs la portée de cette embauche, puisque la mission du chef de secteur recruté sera limitée dans le temps «pour renforcer une équipe en difficulté».
La conseillère d’État vante enfin «son courage» à «privilégier l’efficacité de l’État à un potentiel risque d’image». Léman Bleu rappelle qu’elle avait déjà avancé cet argument après la polémique suscitée par la nomination du père de Delphine Bachmann, conseillère d’Etat genevoise du Centre, à la tête d’un office.