Yannick Buttet est de retour à un poste à responsabilités en Valais. Et les féministes enragent, relève mercredi Rhône FM. Dans une lettre ouverte postée sur les réseaux sociaux ce 26 juin, le «Collectif féministe Valais» s'insurge contre l'élection à l'unanimité de l'ancien conseiller national centriste à la présidence de la Chambre valaisanne de tourisme.
Pourquoi? À cause du passif de l'ex-élu du Part démocrate chrétien (PDC). Yannick Buttet a été reconnu coupable de contraintes sur son ex-maîtresse en 2017, puis d'attouchements sexuels et de propos grossiers en 2021, cette fois envers Laude-Camille Chanton, l'ancienne présidente libérale-radicale (PLR) du législatif de Monthey.
Un cas de «privilège masculin»
«Avec un tel bagage derrière soi, c'est clair, l'enfant du pays devrait être rayé de l'ensemble des postes à responsabilité de la région», détaille la publication sur Instagram. Le collectif féministe dénonce le «privilège masculin», qui accorderait à «un agresseur» la possibilité d'être «aujourd'hui élu à la tête d'une institution cantonale».
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En remplacement du conseiller d'État Beat Rieder (Le Centre), la nouvelle fonction de Yannick Buttet lui accorde un siège au comité de Valais/Wallis Promotion. Mais comme le souligne la télévision locale Canal 9, c'est dans ce même organe que travaille Laude-Camille Chanton — dont la dénonciation avait abouti à la condamnation du démocrate-chrétien à 45 jours-amende, avec sursis pendant quatre ans.
Tirer les leçons du passé
À la suite de cette décision de justice, la victime PLR n'avait pas été réélue au conseil municipal de Monthey. Et Yannick Buttet s'était retiré de la vie politique, gardant pour seul mandat son rôle de président de la commune de Collombey-Muraz jusqu'en 2020.
Dans le reportage de la TV valaisanne, Yannick Buttet ne voit «aucune interférence» dans son nouveau poste. «La situation publique et le travail, c'est une chose. La situation privée, c'en est une autre», assène l'ancien politicien à nos confrères. Via son avocat, Laude-Camille Chanton indique prendre acte de la nomination de Yannick Buttet. Citée par Canal 9, elle «espère que les leçons du passé ont été tirées et qu'elle n'aura pas à souffrir, de quelque façon que ce soit, du sort de la procédure pénale passée.»