Élections fédérales 2023
Voici les stars de la politique qui risquent de tout perdre ce dimanche

Ce dimanche 22 octobre, la population renouvelle son Parlement. Si les 200 sièges du Conseil national sont en jeu, ainsi que 45 des 46 sièges du Conseil des États, certaines figures de la politique risquent de se casser les dents. Blick fait le point.
Publié: 22.10.2023 à 11:07 heures
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Dernière mise à jour: 22.10.2023 à 11:44 heures
Le nouveau visage du Parlement sera connu ce dimanche 22 octobre, en fin de journée.
Photo: DUKAS
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Souvenez-vous. C’était l’une des surprises des élections fédérales 2019: le Fribourgeois Jean-François Rime (UDC), cador du Parlement, perdait le siège qu’il occupait depuis 16 ans à la surprise générale.

Ce dimanche 22 octobre, d’autres poids lourds de la politique vivront la même mésaventure. Après avoir listé les sénatrices et sénateurs en danger (Lisa Mazzone, Céline Vara, Johanna Gapany et Charles Juillard), Blick s’intéresse aux conseillères et conseillers nationaux romands en mauvaise position.

Léonore Porchet, conseillère nationale verte

Pressentie au Conseil des États à la suite du départ d’Adèle Thorens, la Verte Léonore Porchet est, au fil des mois, passée du statut de favorite incontestable à celui de sortante qui pourrait bien ne pas revivre une législature sous la Coupole. Cette position délicate est moins liée à la qualité du travail parlementaire de la Vaudoise qu’à la déculottée prédite par les sondages pour son parti.

Léonore Porchet, conseillère nationale verte vaudoise.
Photo: Keystone

Figure féministe hypermédiatique, la conseillère nationale en poste à Berne depuis décembre 2019 a aussi été députée au Grand Conseil vaudois de 2017 à 2019. Elle a auparavant siégé au Conseil communal (législatif) de Lausanne de 2015 à 2017.

Jacques Nicolet, conseiller national UDC

Stupeur à Lignerolle, dans le Nord vaudois. Nous sommes en mars 2021: dans ce paisible village à tradition agricole, six candidats se disputent les cinq places de la Municipalité (Exécutif). À l’heure des résultats, le seul malheureux est… le sortant Jacques Nicolet, pourtant conseiller national!

Jacques Nicolet, conseiller national UDC Vaud.
Photo: Keystone

Cet ancien président de l’Union démocratique du centre (UDC) Vaud est en poste depuis 2015 à Berne. Sa défaite, sur ses terres, présage-t-elle du pire pour celui qui a également présidé le Grand Conseil vaudois?

Denis de la Reussille, conseiller national POP

Denis de la Reussille jouit d’une forte popularité dans son canton de Neuchâtel. Élu au Conseil national depuis 2015, celui qui a passé plus de 26 ans au sein de l’Exécutif du Locle risque toutefois de perdre son siège.

Denis de la Reusille, conseiller national POP Neuchâtel.
Photo: Keystone

La raison? Son parti, le Parti ouvrier populaire (POP), n’est pas sous-apparenté aux Vert-e-s et à SolidaritéS en vertu des nouvelles règles fédérales. Cette nouvelle configuration pourrait bien lui faire perdre les voix de ses alliés.

Michaël Buffat, conseiller national UDC

Le sortant Michaël Buffat est à la fois candidat à sa réélection au Conseil national et au Conseil des États. De quoi, sur le papier, assurer au minimum son siège à la Chambre basse. Et pourtant, le Vaudois est fragilisé.

Michaël Buffat, conseiller national UDC Vaud.
Photo: D.R.

Le 7 octobre, le site Heidi.news écrivait que l’épouse du banquier de formation aurait récemment dû passer dans un centre pour victimes de violences conjugales. Même si l’élu nie ces assertions en bloc et qu’il est présumé innocent, cette affaire pourrait bien lui valoir quelques coups de crayon.

Christophe Clivaz, conseiller national vert

Début octobre, un sondage valaisan pose la question du maintien du siège des Vert-e-s, conquis en 2019 par Christophe Clivaz. Même situation que dans le canton de Vaud et que pour Léonore Porchet: la vague verte, qui avait rythmé les dernières élections fédérales, semble bien loin.

Christophe Clivaz, conseiller national vert valaisan.
Photo: Keystone

Dans les détails, les médias régionaux donnent 7,1% des intentions de vote aux écologistes contre 10,6% il y a quatre ans. À noter que si ce siège était bel et bien perdu, il devrait — sauf tremblement de terre — tomber entre les mains du Parti socialiste (PS), qui doublerait alors sa présence sous la Coupole.

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