Sur le papier, la situation initiale à Obwald n'a pas quoi déclencher les passions les plus dévorantes: le conseiller aux Etats Erich Ettlin (Centre) est réélu tacitement, puisqu'il n'y avait tout simplement pas d'autre candidat pour le défier.
Au Conseil national, Monika Rüegger (UDC) souhaite poursuivre son travail parlementaire. L'habitante d'Engelberg a été la première femme d'Obwald à être élue au Conseil national il y a quatre ans. Elle s'est fait connaître pendant le coronavirus en tant qu'initiatrice des «Beizen für Büezer», soit l'installation de cantines en extérieur pour permettre aux employés des voiries de se restaurer.
Réfugiés qui «rampent» et «volent»
Mais derrière cette image sympathique, Monika Rüegger commence à faire râler sec. Le fait qu'elle qualifie la protection du climat de «terrorisme climatique» ou décrit les immigrés comme «tout ce qui rampe et vole» provoque un malaise croissant dans un canton qui n'a que deux sièges à Berne et dont les élus sont censés représenter toute la population.
C'est sans doute pour cette raison que Monika Rüegger a de la concurrence. Le président des jeunes libéraux-radicaux obwaldiens Nico Fankhauser (26 ans) compte bien ravir son siège. Ses chances sont limitées, mais si le centre-gauche se range derrière Nico Fankhauser, un coup d'éclat n'est pas impossible.