À un mois des élections fédérales
Ces partis signent le «Code de conduite sur l'intelligence artificielle»

Cinq partis du centre et de gauche ont signé un code de conduite sur l'intelligence artificielle (IA) à un mois des élections fédérales. Le PS, le Centre, les Vert-e-s, les Vert'-libéraux et les évangéliques s'engagent à limiter le recours à l'IA dans leurs campagnes.
Publié: 25.09.2023 à 16:00 heures
Affiche réalisée avec l'intelligence artificielle (archives).
Photo: LAURENT GILLIERON

Un code de conduite sur l'intelligence artificielle (IA) ? C'est ce qu'ont signé, à un mois des élections fédérales, cinq partis du centre et de gauche. Il s'agit du PS, la parti le Centre, des Vert-e-s, Vert'-libéraux et des évangéliques. Dans ce code, ils s'engagent à limiter le recours à l'IA dans leurs campagnes.

Dans un communiqué diffusé lundi, les partis signataires demandent à leurs sections cantonales de se ranger derrière le code de conduite. Il prévoit que tout usage de l'IA lors de campagnes (spots enregistrés, affiches et annonces notamment) soit explicitement déclaré. En outre, ils bannissent le recours à cette nouvelle technologie dans leurs campagnes dites «négatives», dans lesquelles ils attaqueraient leurs adversaires politiques.

L'IA représente une chance en permettant de nouvelles formes de communication, écrivent les formations concernées. Mais elle recèle aussi des dangers, en permettant potentiellement de tronquer des faits ou d'attribuer à certains acteurs (politiques) des choses qu'ils n'auraient pas dites.

Le PLR s'oppose aux deepfakes

Le PLR n'a pas signé la charte mais s'engage, dans un communiqué, à s'interdire tout usage abusif de l'IA, via par exemple des «deepfakes», à même de mettre en péril la démocratie.

Le deepfake – contraction de «Deep learning» et «fake» — est une technique de synthèse multimédia pouvant servir à superposer des fichiers vidéo ou audio existants sur d'autres fichiers, de façon par exemple à changer le visage d'une personne ou à reproduire la voix de quelqu'un pour lui faire dire des propos inventés.

Pour le PLR, il est «absurde» de vouloir interdire l'IA dans les «campagnes négatives», alors même que des effets visuels identiques peuvent être obtenus via Photoshop. En outre, la définition d'une «campagne négative» (dans laquelle on attaque ou égratigne l'adversaire) reste sujette à discussion.

L'UDC estime la démarche inutile

L'UDC de son côté renonce, contrairement au PLR, à tout engagement sur la question. Le secrétaire général du parti et conseiller national Peter Keller (NW) a déclaré à SRF que les frontières de ce qu'est une «campagne négative» étaient floues. De toute manière, quiconque utilise de manière grossière l'IA se fait attraper et en paie d'une certaine façon le prix, a-t-il précisé. La candidate UDC Maria Wegelin a récemment fait usage de l'IA pour ses posts sur les réseaux sociaux.

(ATS)

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