Eaux contaminées
Le «polluant éternel» présent sur l'ensemble de la Suisse

L'acide trifluoroacétique, un polluant persistant, contamine les eaux souterraines suisses. L'étude de l'OFEV montre des concentrations élevées dans les régions agricoles, liées aux produits phytosanitaires et aux réfrigérants.
Publié: 04.12.2024 à 13:47 heures
Photo: keystone-sda.ch
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

L'acide trifluoroacétique (TFA) est présent sur l'ensemble du territoire suisse dans les eaux souterraines. Selon une étude-pilote, le Plateau, caractérisé par de grandes cultures, est particulièrement touché par cette pollution.

Ce constat ressort d'une carte des niveaux de TFA dans les eaux souterraines, publiée récemment par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Les données datent des années 2022 et 2023 et se basent sur une étude-pilote de l'Observation nationale des eaux souterraines. Plusieurs médias en ont fait état ces derniers jours.

Les TFA font partie de la famille des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Selon l'OFEV, ces composants ne sont pratiquement pas dégradables dans l'environnement et sont donc surnommés «polluants éternels». Selon les connaissances actuelles, les TFA sont de loin les produits chimiques artificiels les plus répandus dans les eaux souterraines.

Surtout dans les régions agricoles

La concentration de TFA varie nettement selon les endroits. Les taux sont particulièrement élevés dans les régions où les terres cultivées sont nombreuses. La substance se retrouve dans les eaux souterraines suite à l'utilisation de produits phytosanitaires.

La deuxième source principale de TFA dans l'environnement serait les réfrigérants et les agents moussants gazeux. Ceux-ci seraient d'abord libérés dans l'atmosphère et de là, avec les précipitations, dans le sol et les eaux souterraines.

L'OFEV ne donne aucune indication sur les possibles conséquences de la consommation d'eau du robinet. Pour obtenir des informations détaillées sur la qualité de l'eau potable dans les différentes communes, l'office recommande de s'informer directement auprès des fournisseurs d'eau locaux.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la