Dans une lettre de protestation adressée à la direction du groupe, les syndicats du personnel volant et au sol estiment que Swiss a tardé à prendre des mesures de planification du personnel pour éviter les goulets d'étranglement. Après la «contribution massive» des collaborateurs pendant la crise, des emplois sont aujourd'hui délocalisés, dénoncent-ils.
Ces délocalisations se font dans le dos des syndicats, selon eux. Depuis plusieurs mois, les partenaires sociaux ont mené de nombreuses discussions pour désamorcer la situation. Il n'a jamais été question d'un partenaire étranger. Mais Swiss les met devant des faits accomplis, protestent les syndicats.
Ces derniers condamnent cette décision et demandent à la direction de ne conclure des contrats d'affrètement d'avions avec équipage (wet lease) qu'avec des partenaires dont les conditions d'engagement et les conventions collectives de travail sont socialement acceptables. Des comparaisons de coûts salariaux doivent être présentées pour tous les prestataires tiers.
Swiss n'entrera pas en matière
Les syndicats demandent en outre à Swiss d'améliorer sensiblement les conditions d'embauche afin d'être attractive sur le marché du travail domestique. Le transporteur doit revoir sa décision - annoncée début août - de partenariat avec la compagnie lettone Air Baltic. Cette décision «sape la collaboration entre les partenaires sociaux dans l'aviation suisse», poursuivent-ils.
Contactée par Keystone-ATS, Swiss indique mercredi qu'elle n'entrera pas en matière sur ces revendications. «La coopération stabilise les horaires de vol et soulage nos collaborateurs de cabine», réitère une porte-parole. Il ne s'agit pas d'économies, affirme-t-elle.
Les partenaires sociaux ont été informés de cette décision avant la communication, selon cette porte-parole. Il s'agit, selon elle, d'une décision purement entrepreneuriale qui ne nécessite pas leur implication.
(ATS)