L'incertitude liée aux nouveaux droits de douane américain pèse sur le moral des entreprises dans le monde, selon le cabinet Dun & Bradstreet. En comparaison internationale, la dégradation du climat des affaires en Suisse est moins prononcée.
L'optimisme des entreprises dans le monde a diminué au deuxième trimestre 2025. L'indice le mesurant a reculé de 1,3% par rapport à l'année précédente pour atteindre 112,7 points, indique mercredi le cabinet dans une étude portant sur 10'000 entreprises dans 32 pays. En cause: les incertitudes géopolitiques persistantes, les stratégies commerciales changeantes et le protectionnisme croissant.
Une baisse raisonnable?
«La refonte des relations commerciales et l'incertitude liée aux droits de douane sont responsables à 90% de la baisse de l'indice de confiance financière des entreprises», déclare Marianne Bregenzer, responsable Pays chez Dun & Bradstreet Suisse. La confiance financière des entreprises au niveau mondial a reculé de 8,6% à 96,2 points. En Suisse, la baisse atteint 8%, donc proche de la moyenne internationale.
Au niveau mondial, l'indice mesurant la stabilité des chaînes d'approvisionnement s'inscrit à 94,1 points, en légère hausse de 0,7%. La Suisse enregistre de son côté une légère baisse de 1%. Aux États-Unis, cet indice a chuté de manière significative de 8%. Des pays européens comme la Norvège (-17%) et le Royaume-Uni (-24%) ont également enregistré de fortes baisses. La Suisse s'en sort par conséquent nettement mieux en comparaison internationale, ce qui montre que la situation s'est stabilisée au niveau d'avant la pandémie.
Au niveau mondial, l'engagement envers les questions environnementales, sociales et de gouvernance est en déclin, en particulier parmi les grandes et moyennes entreprises. L'indice ESG des sociétés a diminué de 3,3% à 94,8 points au premier trimestre 2025. En Suisse, la baisse a été de 5%.