Le drame qui choque l'Argovie
Eliza Z. a poignardé son frère avant de se donner la mort

À Frick (AG), le quartier est sous le choc. Personne n'arrive à croire qu'Eliza et Giuseppe Z* sont morts. La sœur aurait poignardé mortellement son frère avant de se donner la mort. Personne ne comprend pourquoi.
Publié: 16.09.2021 à 16:45 heures
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Dernière mise à jour: 16.09.2021 à 18:33 heures
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Le drame eu lieu à Frick, en Argovie, ce mardi. Un frère et une sœur de 25 et 26 ans sont décédés.
Photo: Ralph Donghi
Ralph Donghi et Myrte Müller

L’Argovie est sous le choc, alors que les nouvelles concernant la tragédie familiale qui a touché le village de Frick se répandent rapidement. Mardi matin, le corps de deux frère et sœur de 25 et 26 ans sont retrouvés par leurs parents.

Depuis, la rue de ce quartier résidentiel paisible est entourée de rubans de police rouge et blanc. Devant la porte de l’immeuble, les voisins ont déposé des bougies, des fleurs et des messages. Sur leurs visages, la perplexité et la tristesse se confondent.

Blessures mortelles au couteau

La mort d’Eliza et de Giuseppe Z. faisait jusqu’à présent l’objet de questionnements. De nouvelles conclusions, apparues après les autopsies, ont fait surface. Le Ministère public argovien a confirmé dans un communiqué que la sœur a d’abord mortellement blessé son frère avant de se donner la mort. La présence d’un tiers semble exclue.

L’arme du crime présumée, un couteau, a été saisie sur les lieux. Le contexte et le déroulement du drame font l’objet d’une enquête. Par égard pour les familles endeuillées, le Ministère public et la police cantonale argovienne n’ont fait aucune autre déclaration publique.

Une famille heureuse

Jasmine, une voisine dans la trentaine, était encore sous le coup de l’émotion. La jeune mère connaissait bien les frère et sœur décédés ainsi que leurs parents. «Eliza* était une gentille personne, toujours de bonne humeur et rieuse, raconte-t-elle. C’était un vrai rayon de soleil.»

Elle décrit aussi son frère Giuseppe comme un jeune homme très doux, gentil et optimiste. «Tous les deux appréciaient beaucoup mes enfants.»

La famille était heureuse et sans incidents, jusque-là. «J’ai de bons souvenirs avec eux. Cela me fait beaucoup de peine pour les parents», explique Jasmine. Ceux-ci ont été pris en charge par une équipe psychologique, a informé le Ministère public.

Le chien aboyait le matin du drame

Un autre voisin, Helmut, connaît très bien la famille. «C’étaient des gens très gentils», commente-t-il. Il ne sait pas ce qui s’est passé. Plusieurs voisins ont vu le père de bonne humeur sur le perron de la maison, lundi soir.

Tôt le matin du drame, Helmut a entendu le chien aboyer, avant que des policiers n’arrivent. Un autre résident les a vus emporter l’animal par la suite.

Le voisin sentait que quelque chose de grave avait dû se produire. «Je suis choqué», contlut-il sobrement.

*Prénoms d’emprunt

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