D'abord l'enfant, ensuite le reste de la famille? Les réfugiés mineurs sont régulièrement soupçonnés d'avoir été envoyés en Europe par leur famille afin que celle-ci puisse ensuite les rejoindre par regroupement familial.
Sur l'immigration en Suisse
Lucia Della Torre, de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, se défend contre cette accusation. «Les enfants non accompagnés demandent l'asile parce qu'ils cherchent en premier lieu une protection et qu'ils en ont besoin», dit-elle. Souvent, les jeunes ne sont pas envoyés seuls sur les routes de l'exil, mais ont perdu leurs proches en route vers l'Europe.
Les réfugiés ne sont pas conscients des règles
Une chose est sûre: La loi suisse sur l'asile est stricte. Même si un jeune est admis provisoirement ou obtient même l'asile. En règle générale, il ne peut pas faire venir ses parents et ses frères et sœurs.
De nombreux réfugiés ne sont pas conscients de ces règles. «Après une fuite risquée et dangereuse, la déception est d'autant plus grande», écrit la Croix-Rouge suisse dans un rapport.
Le regroupement familial n'est possible que si les proches se trouvent déjà dans un pays de l'Union européenne (UE) ou de l'Association européenne de libre-échange (AELE). Dans certaines circonstances, mais pas toujours, les proches peuvent alors rejoindre le réfugié en Suisse.
Les membres de la famille ont également la possibilité de déposer eux-mêmes une demande d'asile. Si celle de leurs enfants est acceptée, il y a de fortes chances qu'ils l'obtiennent eux aussi. Actuellement, les Afghans et Afghanes sont généralement admis à titre provisoire en raison de la situation difficile dans leur pays d'origine.