Les opposants à la loi sur la protection du climat donnent encore un coup d'accélérateur avant le vote – et se trompent lourdement de cible. Vendredi, ils ont publié un tweet mettant en garde contre la dégradation du paysage par les éoliennes. «La construction d'une éolienne laisse une trace de désolation dans la nature. Elle ne fournit pas suffisamment d'électricité. Voulons-nous détruire notre nature à grande échelle avec 5000 éoliennes? Si vous voulez protéger la nature, votez non le 18 juin à la dangereuse loi sur le gaspillage d'électricité!»
Non seulement la construction d'éoliennes n'a absolument rien à voir avec la loi – les opposants se sont également trompés sur l'image. Celle-ci est censée, à en croire le texte, représenter deux éoliennes en construction. Le chantier trace un sillon à travers une forêt dense.
«Ne prenez jamais un architecte de l'UDC!»
Très vite, des doutes sont apparus sur la toile quant à savoir s'il s'agissait vraiment d'éoliennes. «Mec, ce sont des piliers de pont», écrit un utilisateur. Et effectivement: alors que les éoliennes se rétrécissent vers le haut, les piliers sur la photo s'épaississent vers le haut. Un autre a donc demandé: «Une route inutile est-elle en train d'être construite, cher UDC? Dans ce cas, j'adore le fait que vous vous engagiez contre la construction de plus de routes.»
Un autre a mis en garde: «Les gars, ne prenez jamais un architecte de l'UDC! Ils veulent te vendre des piliers de pont dans une vallée pour l'énergie éolienne. Pas étonnant que l'énergie éolienne ne fonctionne pas chez eux!» Et un autre utilisateur d'exiger «une semaine de travaux forcés sur un chantier pour votre 'Social Media Guy'.»
Tout porte à croire que cette image a été générée par une intelligence artificielle. Tout simplement pas très au point sur les énergies renouvelables.
La honte du mémorial
Ce n'est pas la première fois que l'UDC – qui compose la majorité du comité d'opposition à la loi – fait preuve de manque de professionnalisme lorsqu'il faut illustrer ses messages. Il y a trois ans, l'UDC zurichoise avait fait de la publicité pour l'initiative de limitation de l'immigration sur Twitter («limiter l'immigration pour éviter la bétonisation de la Suisse». L'image utilisée pour accompagner le texte? Une photo du Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe à Berlin.
Le secrétariat s'était ensuite excusé pour ce tweet. Selon lui, l'image provenait de la photo d'Adobe Stock et était affichée dans la catégorie «béton». «Aucun d'entre nous ne connaissait le mémorial. Cela n'aurait pas dû arriver.»