Gliapharm a le vent en poupe. Ce labo genevois de biotechnologie, axé sur les maladies neurologiques et psychiatriques, vient tout juste de recevoir 4,2 millions de dollars de la principale fondation américaine qui finance la recherche contre l'Alzheimer, comme nous l'apprennent nos confrères de la «Tribune de Genève». Et il ne compte pas s'arrêter là, il prépare déjà un nouvel appel de fonds.
Projet en bonne voie
Cette équipe du Campus Biotech a rassemblé plus de 5 millions de francs depuis sa création en 2017. L'objectif aujourd'hui? S'engager dans un long processus de tests et d'homologations les 18 prochains mois pour un traitement par voie orale.
Leur approche est axée sur l'amélioration du métabolisme du cerveau. Le codirecteur général de Gliapharm, Ambroise Magistretti, rappelle au quotidien genevois qu'ils ont été «les premiers à apporter la preuve de l'efficacité contre la maladie». C'est une histoire de famille. Le laboratoire en question s'appuie sur 30 ans de travaux menés à l'EPFL par son père, Pierre Magistretti.
La société genevoise espère obtenir l'approbation des autorités américaines et européennes dans le but de démarrer au printemps 2025 une campagne d'essais sur des volontaires. Histoire d'être fixé sur la capacité de ce traitement.
Un marché fructueux
Ce ne sont pas les seuls à faire des avancées conséquentes dans le domaine. Ce milieu est en pleine effervescence. Pour exemple, un groupe danois — Novo Nordisk — travaille actuellement sur une approche pour le moins originale... Après avoir mis au point des traitements initialement prévus pour lutter contre le diabète, ceux-ci se sont révélés utiles pour des problèmes liés à l'obésité, puis aux maladies cardiovasculaires. Cette année, ces mêmes traitements vont être testés sur des volontaires pour lutter contre l'Alzheimer.