En Suisse, plus de 150'000 personnes sont touchées par la démence. Parmi elles, 5% ont moins de 65 ans et cette tendance est à la hausse. Des chercheurs de l'Université d'Exeter en Angleterre et de l'Université de Maastricht aux Pays-Bas sont arrivés à la conclusion que la génétique n'est pas le seul facteur à jouer un rôle.
Pour cette étude, les données de 350'000 personnes atteintes de démence en Grande-Bretagne et âgées de moins de 65 ans ont été analysées afin de découvrir ce qui peut causer cette maladie à un âge précoce.
Les résultats, publiés dans la revue spécialisée «JAMA Neurology», indiquent que l'environnement et le mode de vie général sont des facteurs déterminants. L'abus d'alcool, la carence en vitamine D et l'isolement peuvent amener une personne à développer la maladie d'Alzheimer ou une autre forme de démence.
La dépression et l'alcool augmentent les risques
Le principal facteur de risque est l'hypotension orthostatique, c'est-à-dire la chute de la tension artérielle au lever. Celle-ci est souvent déclenchée par des troubles cardio-vasculaires. Les personnes concernées ont une tension artérielle irrégulière et présentent des symptômes qui s'améliorent lorsque la personne s'allonge.
«Outre les facteurs physiques, la santé mentale joue également un rôle important, notamment en évitant le stress chronique, la solitude et la dépression», explique Sebastian Köhler, professeur de neuro-épidémiologie et l'un des auteurs de l'étude. Cela inclut également la consommation excessive d’alcool.
Viennent ensuite les accidents vasculaires cérébraux. En quatrième position seulement, on retrouve le facteur lié à la génétique. Les désavantages sociaux jouent également un rôle dans le développement de la maladie. Le diabète, les maladies cardiaques et les carences en vitamine D complètent la liste. Enfin, la surdité, des taux élevés de protéines C-réactives (produites en réaction à des inflammations ou des tumeurs) et l'isolement social peuvent, eux aussi, déclencher une démence chez les moins de 65 ans.
Pas un remède, mais un ralentissement
Pour terminer, l'aplatissement émotionnel et le manque de motivation sont des signes avant-coureurs. En outre, les personnes concernées se retrouvent à court de mots, subissent des trous de mémoire et leur capacité de réaction diminue. Selon l'étude, il reste possible de lutter, du moins de ralentir, cette démence.
Étant pleinement conscient de ces différents facteurs, faites attention à votre consommation d'alcool et buvez avec modération. Préservez votre santé mentale en évitant un stress constant, néfaste à tout point de vue. L'étude en question apporte une lueur d'espoir pour les personnes atteintes de cette maladie incurable.