Des milliers de demandes
Les ados suisses sont prêts pour le vaccin

Dans plusieurs cantons, les adolescents s'inscrivent à la vaccination Covid, et ce malgré la prudence recommandée par les autorités concernant la vaccination des jeunes.
Publié: 29.06.2021 à 15:10 heures
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Dernière mise à jour: 29.06.2021 à 15:25 heures
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La semaine dernière, la CFV, dirigée par Christoph Berger, a étendu la recommandation de vaccination aux enfants.
Photo: keystone-sda.ch
Rachel Hämmerli et Lea Hartmann

Place aux jeunes! Depuis mardi dernier, la vaccination est possible pour les adolescents de 12 à 15 ans. Dans la plupart des cantons, ils sont nombreux à avoir répondu à l'appel d'Alain Berset, qui a lancé une campagne sur Instagram pour inciter les jeunes à se faire vacciner.

Une véritable course à la vaccination

La demande est élevée dans toute la Suisse, et notamment à Berne. Les adolescents pouvaient s'inscrire pour la vaccination depuis lundi matin. Après environ huit heures, 1400 rendez-vous pour la première vaccination étaient déjà pris. «De nouvelles réservations arrivent toutes les heures», indique Gundekar Giebel, responsable de la communication à la Direction de la santé du canton de Berne. Certains cantons ont permis l'inscription à la vaccination des jeunes dès le début du mois de juin. Dans certains autres, les adolescents doivent encore faire preuve de patience.

Dans le canton de Fribourg, la campagne se développe un peu plus timidement: samedi, 240 adolescents ont reçu leur première piqûre dans le centre cantonal de vaccination de Granges-Paccot. Environ 180 autres adolescents ont pris un rendez-vous. Cela représente néanmoins un peu moins de 3% de la totalité des jeunes âgés de 12 à 15 ans de ce canton se sont faits inoculer la première dose ou ont prévu de se faire vacciner.

Une recommandation prudente

Le taux de vaccination des adolescents n'est pas encore aussi élevé que celui des adultes. Ce pourcentage plus faible est probablement dû aux recommandations des autorités. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) ont effectivement conseillé plus prudemment de faire vacciner les enfants. Si tous ceux qui le souhaitent peuvent obtenir le vaccin, il est surtout recommandé pour les jeunes qui souffrent de maladies chroniques ou qui sont en contact avec une personne à risque.

Dans ce contexte, il est «compréhensible et prévisible que le taux de vaccination dans cette tranche d'âge soit plus faible», déclare Aurel Köpfli, du Département de la santé du canton de Zoug.

Les adultes restent prioritaires

Les autorités zurichoises soulignent que pour atteindre le taux de vaccination le plus élevé possible et donc un haut niveau de protection pour la population, il est pour l'heure prioritaire que les adultes se fassent vacciner.

Ces derniers sont un peu moins enclins à faire vacciner leurs enfants selon Jürg Streuli, médecin-chef à l'Hôpital pour enfants de Suisse orientale. Des parents et des adolescents le contactent fréquemment pour lui poser des questions à ce sujet. «Ils veulent savoir ce que font les autres familles ou si nous, médecins, vaccinons nos propres enfants», explique-t-il.

Les familles s'inquiètent également des éventuels effets secondaires à long terme. «De notre point de vue, le risque est faible», assure Jürg Streuli.

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