Un succès historique de la 13e rente AVS se profile, ce dimanche 3 mars. Alors que les syndicats et la gauche sablent le champagne, d’autres se noient dans l’aigreur. C’est le cas de David Cardoso, membre du comité des Jeunes libéraux-radicaux (JLR) du Chablais et régions (VS).
Posons brièvement le décor. Benoît Gaillard, conseiller communal (législatif) socialiste lausannois et porte-parole de l’Union syndicale suisse (USS), jubile sur X. «L’initiative pour une 13e rente AVS est adoptée. Ensemble, nous avons fait l’histoire! Nous avons remis les problèmes concrets des gens qui travaillent sur le devant de la scène. Pour de bon. La Suisse ne sera plus tout à fait la même demain. Elle sera meilleure et plus forte.»
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David Cardoso, candidat malheureux aux élections fédérales de 2019, ne fait pas la même analyse. «Vous payerez tôt ou tard votre inconscience, peste-t-il, également sur le réseau social d’Elon Musk. On va devoir prendre des mesures pour corriger vos actions, tout cela au détriment des actifs et des jeunes.»
«Des milliards déficits»
Plus loin, le Valaisan ose: «En tout cas, j’ai hâte que l’AVS devienne déficitaire, que vous puissiez répondre de vos mensonges.» Interpellé par un internaute qui lui rappelle qu’il sera, lui aussi, un jour à la retraite, le jeune politicien rétorque: «J’espère que la retraite existera encore vu qu’on part sur des milliards déficits que ma génération va devoir éponger. Vous savez, nous ne sommes pas obligés de donner à tous pour aider les plus pauvres. Une 13e rente AVS maximum, c’est deux 13e rente pour les plus démunis.»
Si l’initiative notamment portée par le sénateur vaudois et patron de l'USS Pierre-Yves Maillard fait un tabac, celle du parti de David Cardoso sur les rentes se casse les dents (de lait). À l’heure où ces lignes sont écrites, près de 75% des votantes et des votants la refuseraient.