Le nombre de proies attaquées par les loups a diminué cette année en Valais et dans les Grisons, selon les chiffres des organisations environnementales. Les morsures sont en baisse de 15% en Valais et de 35% dans les Grisons. Et ce, bien que la population de loups soit en augmentation.
Plus de 35 meutes de loups vivent aujourd'hui en Suisse et la population continue d'augmenter légèrement. Le recul des dommages est dû en premier lieu à la protection des troupeaux. Ce sont surtout les troupeaux non concernés par les nouvelles mesures de protection qui ont subi des attaques.
La chasse au loup reprend
Malgré tout, la Confédération a lancé la chasse au loup depuis ce 1er septembre, a indiqué vendredi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). A partir de ce dimanche et jusqu'à fin janvier, les cantons peuvent se faire autoriser par la Confédération des tirs préventifs de loups dans des conditions définies.
Selon l'ordonnance actuelle sur la chasse, les loups peuvent également être abattus avant qu'ils ne causent des dommages aux animaux de rente. Les cantons des Grisons, du Valais, de Vaud, du Tessin et de Saint-Gall ont déposé des demandes en ce sens. L'OFEV examinera les demandes dans les prochains jours. En cas d'accord, les cantons pourront disposer eux-mêmes des tirs.
Des animaux isolés responsables de nombreux dégâts
Selon le communiqué de presse de l'OFEV, les cantons ont demandé le tir de jeunes animaux ou de meutes entières. Les responsables des dégâts sont toutefois souvent des loups isolés, selon les organisations environnementales.
Les chiffres du canton du Valais montrent que quelques loups isolés ont tué presque autant d'animaux de rente que toutes les meutes de loups du canton réunies. Plusieurs meutes n'ont pas encore tué d'animaux cette année. Il en va de même dans le canton de Vaud, où plus de la moitié des attaques sont imputables à un loup problématique.
Les cantons s'opposent aux plans de gestion du loup
Cette année, la période de régulation commence trois mois plus tôt que l'année précédente. C'est pourquoi les cantons ne disposent pas encore de toutes les données concernant le nombre de jeunes loups nés au cours de la saison 2024. Selon l'OFEV, il faut donc s'attendre à ce que les cantons déposent des demandes supplémentaires, même après le 1er septembre. La population suisse de loups ne doit toutefois pas descendre en dessous de douze meutes.
La loi révisée sur la chasse sert de base juridique aux tirs préventifs, selon l'OFEV. Le ministre de l'Environnement Albert Rösti a raccourci l'automne dernier la procédure habituelle afin d'ouvrir la chasse au loup dès l'hiver. Ce n'est qu'en juillet qu'il a rattrapé la consultation ordinaire pour l'adaptation nécessaire de l'ordonnance. De nombreux cantons ont critiqué les projets du conseiller fédéral. Pour le gouvernement bernois, la question s'est posée de savoir si un seuil aussi bas que 12 meutes n'était pas contraire à la loi et à la Constitution.