Il n'existe pas de chiffres précis, mais selon des estimations, les chats domestiques, qui sont au nombre de deux millions en Suisse, tueraient chaque année 30 millions d'oiseaux et un demi-million de reptiles et d'amphibiens sur le territoire. Le premier chiffre ressort d'une réponse du Conseil fédéral donnée il y a trois ans à une initiative parlementaire.
Plusieurs espèces menacées
Ces chiffres sont toutefois à prendre avec précaution, car même si on sait qu'il existe environ deux millions de chats domestiques en Suisse, difficile de dire combien d'entre eux ont le droit de sortir en plein air et à quelle fréquence. L'instinct de chasseur dépend en outre d'un individu à l'autre.
Mais quoi qu'il en soit, le nombre d'animaux tués est de toute façon énorme. Selon l'ornithologue Martin Weggler, les chats ont largement contribué, à l'échelle mondiale, à menacer les espèces d'oiseaux, voire à les exterminer, comme l'a rapporté CH Media. En Suisse, la situation est toutefois un peu différente. Outre des dizaines de menaces d'origine humaine, comme les nouvelles constructions qui n'offrent aucun lieux de nidification ou la privation de nourriture par les pesticides, les chats ne seraient pas l'unique cause de la disparition des oiseaux.
En Allemagne, on a toutefois déjà vu un lien direct. Walldorf, une ville du sud-ouest du pays, a privé la totalité de ses chats de sortie pour la deuxième fois l'année dernière afin de protéger l'alouette calandrelle, une espèce d'oiseau en voie d'extinction. Le résultat fut significatif.
Empreinte écologique de la patte
Outre les effets sur la biodiversité, les chats ont également une «empreinte écologique». Ainsi, l'émission «Rundschau» de la SRF a récemment rapporté que les chats représentaient 0,5% des émissions annuelles de CO₂ de la Suisse. Un chat correspondrait par an à un vol aller-retour entre Zurich et Berlin.
Cela s'explique notamment par leur consommation de viande: selon l'activiste climatique Ruth Sutter, un chat mange en moyenne presque autant de viande qu'un citoyen suisse. Les défenseurs du climat ont donc déjà demandé un moratoire sur les chats. La population ne devrait plus augmenter au cours des dix prochaines années. L'importation et l'élevage devraient donc être interdits.