Jeudi matin, des voisins auraient entendu Doris Leuthard crier à l’aide. L’ancienne conseillère fédérale a apparemment été menacée par un homme avec un objet pointu dans sa maison de vacances au Tessin. C’est ce que rapporte le portail de news tessinois tio.ch. L’incident s’est produit à Vairano (TI), qui fait partie de la commune de Gambarogno sur le Lac Majeur. L’objet pointu mentionné était probablement un couteau.
Auparavant, une dispute avait éclaté entre Doris Leuthard et l’homme, rapporte tio.ch. L’ex-magistrate, qui siège aujourd’hui entre autres au conseil d’administration de Coop et de Stadler Rail, aurait appelé à l’aide, comme l’ont rapporté des voisins.
Le Ministère public tessinois n’a pas confirmé à Blick que la femme attaquée était bien Doris Leuthard. Le porte-parole Giovanni Mariconda précise qu’il n’y a pas de commentaire à faire pour le moment. Le Ministère public indique seulement qu’il a été alerté jeudi peu avant 10h30 «dans le cadre d’une situation d’urgence privée». La police cantonale est alors intervenue. L’intervention a duré jusqu’à peu après 12h.
Déjà menacé par le passé
Selon tio.ch, l’auteur a été arrêté puis conduit à l’hôpital psychiatrique de Mendrisio (TI).
Dans l’entourage de son parti, on dit qu’il y a eu une situation encore plus risquée à l’époque où Doris Leuthard était encore conseillère fédérale. Il s’agissait alors d’un fauteur de troubles sans domicile fixe qui avait proféré des menaces dans des e-mails. Mais la situation n’a pas dégénéré.
Doris Leuthard possède depuis de nombreuses années une résidence de vacances à Vairano. Il s’agirait d’une villa avec vue sur le lac, selon la «Handelszeitung». Le président de la commune de Gambarogno, Gianluigi Della Santa, s’est dit affecté par l’incident. «Je connais personnellement Madame Leuthard, je l’ai rencontrée à quelques reprises.» Selon lui, elle est très appréciée par les riverains. «Même si elle est une ancienne conseillère fédérale, elle ne se présente pas comme une star, mais comme une personne tout à fait normale.» Il ne peut et ne veut toutefois rien dire sur ce qui s’est passé.